Film de super-héros américain sorti en 2002, réalisé par Sam Raimi, avec Tobey Maguire, Willem Dafoe, Kirsten Dunst, James Franco,…
Synopsis :
Orphelin, Peter Parker est élevé par sa tante May et son oncle Ben dans le quartier Queens de New York. Tout en poursuivant ses études à l'université, il trouve un emploi de photographe au journal Daily Bugle. Il partage son appartement avec Harry Osborn, son meilleur ami, et rêve de séduire la belle Mary Jane.
Cependant, après avoir été mordu par une araignée génétiquement modifiée, Peter voit son agilité et sa force s'accroître et se découvre des pouvoirs surnaturels. Devenu Spider-Man, il décide d'utiliser ses nouvelles capacités au service du bien.
Au même moment, le père d’Harry, le richissime industriel Norman Osborn, est victime d'un accident chimique qui a démesurément augmenté ses facultés intellectuelles et sa force, mais l'a rendu fou. Il est devenu le Bouffon Vert, une créature démoniaque qui menace la ville. Entre lui et Spider-Man, une lutte sans merci s'engage.
Critique :
2 ans après le succès de X-Men au cinéma par la 20th Century Fox, Columbia Pictures réussi enfin à sortir son propre film de super-héros adapté des comics de Marvel : Spider-Man (le projet datait de 1986, et avait été récupéré par Columbia Pictures en 1999). Ces deux films (X-Men et Spider-Man) resteront dans l’histoire du genre et même du cinéma comme les deux films ayant permis de lancer la mode des films de Super-héros.
Spider-Man nous raconte comment Peter Parker va acquérir ses pouvoirs suite à une morsure d’araignée et décider, après que son oncle se soit fait assassiner, de s’en servir pour lutter contre le crime. Dans le même temps, le film nous raconte comment Norman Osborn, le père du meilleur ami de Peter, va devenir fou à la suite d’une expérience qui a mal tourné et devenir le Bouffon Vert.
C’est assez compliqué de parler de l’histoire de ce film, car aujourd’hui, je serai tenté de dire que c’est une origin story tout ce qu’il y a de plus classique. Sauf qu’à la sortie du film, en 2002, c’était faux. C’était une origin story simple, oui, mais certainement pas classique. Finalement, le schéma « découverte des capacités surhumaines ; événement conduisant à s’en servir contre le crime ; arrivée du super-méchant ; combat », c’est ce film qui l’a créé, ou plutôt démocratisé (Superman l’avait déjà utilisé en 1979).
Ce sont tous les autres films de super-héros sortis par la suite qui l’ont rendu classique ce schéma. Donc l’histoire de Spider-Man n’est pas classique, c’est juste une simple origin story (tellement simple que la majorité des autres origin story de super-héros reproduiront le même schéma).
Donc au-delà de cette origin story assez simpliste, l’histoire du film est assez intéressante car elle propose un bon développement du personnage principal et de son univers (surtout des personnages qui gravitent autour de lui, ses amis, sa tante, etc…). Le film amène aussi de très bons questionnements, notamment sur la responsabilité d’un surhomme (« Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités » LA phrase culte du film).
Et ces questionnements permettent de faire évoluer le personnage principal. Peter Parker à la fin du film est très différent du Peter Parker du début du film. Il a gagné confiance en lui, mais il a aussi plus de responsabilités, il est plus mature, plus conscient de ses devoirs envers la ville qu’il protège et envers ses proches qu’il ne veut pas mettre en danger. Le film est rythmé par plusieurs rebondissements plus ou moins inattendus, je regrette simplement la présence de quelques facilités scénaristiques.
Le film prend son temps pour installer l’histoire et développer son personnage principal. On doit patienter quasiment 1h avant de voir vraiment pour la première fois Spider-Man dans son célèbre costume. Mais malgré cela, le film est plutôt bien rythmé, et une fois l’histoire lancée, les événements s’enchaînent assez vites. On ne s’ennuie donc pas vraiment. Dans l’ensemble, les scènes d’action sur plutôt bonnes, la meilleure restant la première partie de la séquence d’action finale, sur le pont.
Dans l’ensemble, le film mélange plutôt bien l’humour lié au personnage principal et ses blagues traditionnels, la tension et le suspens liés à l’intrigue principale et l’émotion liée à certains rebondissements (comme la mort d’un personnage important). Il y a aussi un léger côté teenage movie avec une romance impliquant un triangle amoureux. Mais ce côté reste très en retrait. Il y a seulement quelques répliques un peu niaises, voire vraiment enfantines, par moments, qui viennent gâcher certaines scènes.
Dans l’ensemble, les acteurs sont tous plutôt bons dans leurs rôles respectifs. Il y a deux acteurs qui se démarquent vraiment, ce sont J. K. Simmons (qui joue un excellent J. Jonah Jameson vraiment hilarant) et Willem Dafoe, qui joue à la perfection les deux facettes de Norman Osborn.
J’ai juste un reproche à faire, c’est à propos du Bouffon Vert. Comme je le disais, Willem Dafoe joue parfaitement Norman Osborn, mais dès que celui-ci enfile le costume, il est assez souvent ridicule, que ce soit dans sa manière de réagir ou dans ses dialogues. Quand je parlais de certaines répliques enfantines, certaines vienne du Bouffon Vert. Norman Osborn est un bon personnage, mais le Bouffon Vert, nettement moins.
Enfin, la musique est dans l’ensemble très bonne, et le thème principal reste à ce jour un thème véritablement culte.
Pour conclure, Spider-Man est un très bon film de super-héros qui a contribué à lancer la mode que l’on connaît actuellement et à définir les schémas que suivront la majorité des films de super-héros par la suite. Bien que l’histoire du film soit simple, elle permet de présenter des personnages principaux bien développés qu’on a déjà hâte de revoir dans d’autres films (en espérant un meilleur méchant que le Bouffon Vert qui frisait parfois le ridicule). Spider-Man reste un classique du genre.
Note : 3,8/5
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