Série de science-fiction britannique créée en 1963 par Sydney Newman et Donald Wilson, puis relancée en 2005 par Russell T Davies, avec David Tennant, Freema Agyeman, Adjoa Andoh, Gugu Mbatha-Raw,…
-
Synopsis :
Marqué par la disparition de Rose Tyler, le dixième Docteur rencontre alors Martha Jones, jeune interne en médecine, qui tombe aussi amoureuse de lui. Dans cette saison comme dans la première, l'élément commun est l'évocation récurrente d'un mot à savoir ici "Harold Saxon".
Bonjour tout le monde !
Après avoir parlé des 2 premières saisons de Doctor Who, passons maintenant à la 3ème saison.
Déjà, je vais rapidement aborder l’édition DVD, les distributeurs se sont enfin décidés à intégrer l’épisode spécial de Noël, nous pouvons donc découvrir celui faisant le lien entre les saisons 2 et 3…
Bon, en revanche, ce n’est clairement pas mon épisode préféré dans la série. En fait, j’ai toujours eu du mal avec le personnage de Donna Noble (interprétée par Catherine Tate). Je n’accroche vraiment pas à son caractère, elle passe son temps à râler, c’est épuisant à la longue. J’étais donc tellement heureux lorsqu’à la fin de l’épisode de Noël, Donna Noble refuse d’accompagner le Docteur dans d’autres aventures, laissant donc sa place au personnage de Martha Jones (jouée par Freema Agyeman).
Je me suis beaucoup plus attaché à elle, essentiellement grâce aux questionnements qui entourent son développement et son évolution tout au long de la saison.
Elle est d’ailleurs liée au développement du Docteur lui-même. Elle va être tiraillée pendant toute la saison entre ses sentiments pour le Docteur (des sentiments qui, par contre, apparaissent un peu trop rapidement je trouve…) et l’impression d’être invisible aux yeux de ce dernier.
En effet, Martha va rester pendant une bonne partie des épisodes dans l’ombre du souvenir de Rose aux yeux du Docteur (qui va garder en tête le traumatisme lié à la perte de son ancienne compagne pendant toute la saison, on comprend bien qu’elle avait un rôle particulier pour lui). Ce dernier la considérant même au départ comme une passagère occasionnelle pour la remercier de l’aide qu’elle a apportée dans le premier épisode.
Enfin, Martha ressentira aussi un certain malaise à l’idée d’abandonner sa famille ou pire, de la mettre en danger si les ennemis du Docteur s’en prennent à elle.
Ce sont tous ces questionnements qui vont permettre à Martha Jones d’être très bien travaillée, mais aussi malheureusement de renoncer à ses aventures aux côtés du Docteur en fin de saison. Je ne vous cache donc pas ma déception à la fin du dernier épisode de voir ce personnage, auquel je m’étais attaché pendant toute la saison, quitter aussi rapidement la série.
Et j’ai vraiment failli péter un plomb lorsque j’ai appris ensuite que la nouvelle compagne du Docteur dans la saison 4 ne serait autre que la Donna Noble précédemment citée…
Enfin, je m’éloigne du sujet, revenons à la saison 3.
On va retrouver le même genre de fil rouge à l’image du « méchant loup » dans la saison 1 et de « Torchwood » dans la saison 2.
Ici ce sera « Harold Saxon ». Ce sera le même fonctionnement, on va remarquer plusieurs références à ce personnage mystérieux, qui est l’un des candidats au poste de 1er ministre de Grande-Bretagne, avant de découvrir son identité dans les derniers épisodes de la saison.
Ces derniers épisodes qui vont amener pour la première fois dans la version 2005 de la série l’un des ennemis emblématiques du Docteur : le Maître. Donc, après la saison 1 qui présentait les Daleks et la saison 2 qui présentait les Cybermen, c’est donc au tour du Maître d’être présenté par cette saison 3.
Cet ennemi est un Seigneur du Temps, le dernier avec le Docteur. Les deux étaient d’ailleurs amis par le passé avant de devenir ennemis. Ce personnage permet donc d’énormément développer la mythologie de la série. Par contre, j’avoue ne pas être très fan de ces deux derniers épisodes.
Je trouve le Maître un peu trop ridicule, que son plan est véritablement foireux (les ¾ du plan reposent sur des coups de chance) et que la conclusion est beaucoup trop facile.
En fait, de manière générale, après revisionnage, c’est l’ensemble de la saison qui m’a laissé un gout doux-amer… Il y autant d’éléments qui m’ont dérangé que d’éléments que j’ai trouvés très intéressants pour le développement de la série…
Le gros point noir à mes yeux, c’est que plusieurs épisodes sont un peu répétitifs par rapport aux deux premières saisons. À tel point que je me suis dit qu’il était vraiment temps que le showrunner Russell T Davies passe la main, chose qu’il fera lors de la saison 5 où il laissera sa place à Steven Moffat.
Mais à côté de ça, il y aussi de très bons épisodes. Je peux par exemple parler de l’épisode 3 : « L'Embouteillage sans fin », se déroulant à New New York (donc ça par exemple, c’est répétitif par rapport aux saisons précédentes…) et jouant sur la carte de l’anticipation en parlant d’un virus ayant décimé la totalité de la population de la ville.
Les seuls survivants sont ceux étant bloqués dans l’autoroute souterraine, qui sont aussi les plus pauvres… Je trouve le message assez intéressant à analyser… Les personnes vivant dans l’opulence ont fini par y mourir et ce sont donc les personnes étant en quelque sorte exclues de la société qui vont pouvoir faire revivre la ville…
J’ai aussi apprécié l’atmosphère globale du diptyque constitué par les épisodes 4 et 5, mettant en scène le retour des Daleks.
Mais en parlant de diptyque, il y aussi les épisodes 8 et 9 qui sont clairement mes épisodes préférés dans cette saison. Ils se déroulent en 1913 et pour se cacher d’ennemis très dangereux, le Docteur va décider de perdre temporairement la mémoire et donc de se retrouver dans la peau de John Smith, un professeur d'Histoire dans un pensionnat, tandis que Martha se fera passer pour sa servante.
On va retrouver beaucoup de questionnements et de messages sociaux, sur la hiérarchie des classes (des enfants de riches et des professeurs qui maltraitent les servantes), le racisme (j’aurais mis des claques à certains des gosses dans cet épisode…) ainsi que sur l’idée d’apprendre à des enfants à faire la guerre et de les envoyer au front se faire tuer afin de défendre un pays qui devrait plutôt les protéger.
Je rappelle que cet épisode se déroule en 1913, la 1ère guerre mondiale ayant commencé en 1914, vous vous doutez que cette époque n’a pas été choisie au hasard et que cette proximité avec le début de la 1ère guerre mondiale va jouer un rôle énorme dans l’ambiance de cet épisode.
Le fait de voir un Docteur amnésique puis confronté à un ennemi n’hésitant pas à commettre des actions extrêmement violentes va permettre d’énormément développer le Docteur et de le montrer agir avec beaucoup de dureté (une dureté quasiment inédite dans cette version de 2005) à la fin de l’épisode.
Bref, les épisodes 8 et 9 sont mes préférés dans cette saison.
J’ai aussi beaucoup aimé l’épisode 10 : « Les Anges pleureurs ». C’est la première fois que ces créatures apparaissent dans la série et ils font partie des ennemis du Docteur que je trouve les plus intéressants.
Pour comprendre comment ils fonctionnent, je pense qu’il faut penser au jeu « 1.2.3 soleil »… C’est-à-dire que les anges pleureurs ressemblent à des statues et tant qu’ils sont observés, ils ne peuvent pas bouger et dès lors qu’on les quitte du regard ils peuvent bouger et s’ils nous touchent ils nous envoient ailleurs dans l’espace et le temps…
Comme dit le Docteur, c’est un meurtre propre… Ils ne laissent pas de cadavre mais en nous envoyant longtemps dans le passé, on y meurt de vieillesse sans que nos proches puissent savoir ce qu'on est devenu…
Ce sont donc des créatures qui tuent de manière assez originale, qui sont très dangereuses puisqu’on ne peut même pas savoir qu’elles sont là (puisque lorsqu’on les regarde ce sont de simples statues) et qui, grâce à leurs caractéristiques, permettent un jeu de mise en scène autour des yeux et des regards des personnages absolument génial. Voilà pourquoi j’aime autant les Anges Pleureurs et cet épisode en particulier qui est donc leur première apparition.
La plupart des épisodes où ils seront présents seront de très bons épisodes. Et je tiens à signaler que celui-ci a été écrit par Steven Moffat, le futur showrunner de la série…
Un petit mot sur le casting. David Tennant est toujours aussi bon dans le rôle du Docteur. Freema Agyeman m’a vraiment convaincu dans le rôle de Martha Jones. John Barrowman fait son grand retour dans le rôle du capitaine Jack Harkness.
Et parmi les invités, on a des noms très intéressants comme par exemple Gugu Mbatha-Raw (qui jouera ensuite dans Brooklyn Affairs ou The Cloverfield Paradox), Tom Ellis (futur interprète principal de la série Lucifer), Andrew Garfield (futur Spider-Man), Thomas Brodie-Sangster (qui jouera ensuite dans Game of Thrones et la trilogie Le Labyrinthe) …
Voilà donc ce que j’avais à dire concernant cette saison 3 de Doctor Who, une saison qui ne m’a pas pleinement convaincu, mais qui propose malgré tout de très bons épisodes.
C’est déjà l’heure de dire au revoir au personnage de Martha Jones, mais pas adieu puisqu’on la reverra tout de même dans quelques épisodes de la saison 4. Quoi qu'il en soit, nous pourrons retrouver son interprète, Freema Agyeman, dans les séries Sense8 et New Amsterdam.
Dans la 4ème saison, le Docteur de David Tennant sera donc accompagné par Donna Noble, interprétée par Catherine Tate.

Merci d’avoir lu cet article, n’hésitez pas à laisser vos avis dans les commentaires ou par message, à le partager s'il vous a intéressé et à vous inscrire à la newsletter du blog afin de recevoir les articles en avant-première. Bonne journée !
Retrouvez Ciné-O-Max sur les réseaux sociaux :