[Révision] Astérix et Obélix contre César : Le meilleur film Astérix ?

Comédie franco-italo-allemande, sortie en 1999, réalisée par Claude Zidi, avec Christian Clavier, Gérard Depardieu, Roberto Benigni, Claude Piéplu…

• Synopsis :

Les aventures des héros d'un célèbre village gaulois qui luttent contre les Romains et leur empereur Jules César.

Allociné

Bonjour tout le monde !

Nous nous retrouvons aujourd’hui pour parler d’un film français qui m’a beaucoup marqué : Astérix et Obélix contre César.

Il s’agit de la toute première adaptation cinématographique entièrement en live action de la célèbre série de bande dessinée créée par René Goscinny et Albert Uderzo. C’est un film qui m’a énormément marqué dès la première fois que je l’ai vu, et j’avais donc vraiment envie de vous en parler. J’ai beaucoup d’affection pour lui, beaucoup plus que pour les 3 longs-métrages qui ont suivi.

J’aime bien les bandes dessinées Astérix depuis que je suis enfant. Je les ai découvertes grâce à mon père d’une part qui m’a prêté toute sa collection, et d’autre part grâce à l’école primaire où nous avons pu exploiter certains épisodes de la série pour travailler sur la civilisation gauloise. 

J’étais très jeune lorsque cette première adaptation en live action est sortie au cinéma, à tel point que je me demande d’ailleurs si j’ai découvert Astérix avec ce film ou bien avec les bandes dessinées… Je l’ai rapidement apprécié, et encore aujourd’hui, je prends toujours autant de plaisir à le revoir.

Des 4 films live action Astérix, c’est vraiment celui que je préfère, c’est celui que je trouve le plus intéressant que ça soit dans son adaptation de l’univers de la bande dessinée d’origine, ou dans ses qualités cinématographiques. Et pourtant, je sais très bien que pour la plupart des spectateurs, le meilleur film Astérix reste le second, celui d’Alain Chabat : Mission Cléopâtre.

Néanmoins, ce que je trouve intéressant déjà avec ce premier film, c’est que contrairement à ses suites, il ne se base pas sur un album précis. Au contraire, il va construire sa propre intrigue originale en allant piocher dans plusieurs aventures des bandes dessinées. 

Ce qui va donc permettre au long-métrage d’explorer assez largement l’univers « de base » de la série. Quand je parle d’univers « de base » je parle de ce qui fait le statu quo des bandes dessinées : chaque album commence par un postulat précis : un village gaulois (avec plusieurs têtes connues) qui résiste encore et toujours aux légions romaines.

Et donc, ce premier film laisse une large place à ce village gaulois, toutes les têtes connues dont j’ai parlé précédemment ont le droit à leurs apparitions. Ça va d’Agecanonix à Falbala, en passant par Abraracourcix, Assurancetourix ou encore Cétautomatix. On sent vraiment le respect des auteurs du long-métrage pour l’univers de la série. Et je dois avouer que j’ai vraiment regretté dans les 3 films suivants le manque de place qui y été accordé au village gaulois et à ses habitants. 

Bon, on pourra tout de même dire que ces 3 suites se sont rattrapés en intégrant le running gag des pirates.

Néanmoins, malgré ce respect pour l’univers de la série, le film ne va pas hésiter à s’écarter de l’aspect graphique des bandes dessinées. En effet, que ça soit dans les décors ou dans les costumes, le film va essayer d’être assez « réaliste » dans sa reconstitution du monde gaulois… Alors j’utilise des guillemets, car évidemment, il y a tout de même des éléments fantastiques.

Mais globalement, on sent bien que Claude Zidi a essayé de proposer des costumes et des décors qui soient les plus crédibles possible. Là où, dès le second opus, et ça va s’accentuer de films en films, les longs-métrages suivants vont beaucoup plus s’inspirer de la patte un peu cartoonesque des bandes dessinées, quitte à parfois donner des images un peu kitsch… 

Un autre point que j’ai beaucoup aimé dans ce film, c’est sa musique, composée par Jean-Jacques Goldman et Roland Romanelli. On ressent une certaine inspiration celtique dans cette bande originale qui va apporter un aspect épique à certaines séquences. J’ai toujours gardé en mémoire la scène d’ouverture avec César ainsi que d’autres légionnaires qui chevauchent près des côtes, au bord des falaises, accompagnés par cette musique. Dès cette scène d’introduction, on comprend que le film a de l’ambition.

Enfin, le dernier point que je voulais aborder ici, c’est le casting du long-métrage. Et quel casting, totalement dévoué aux personnages. On sent vraiment les personnages exister (à une exception près peut-être, mais je vais y revenir).

Et pourtant on a de gros noms dans ce film : Roberto Benigni (absolument excellent dans le rôle du méchant : Detritus), Michel Galabru (un Abraracourcix très crédible), Claude Piéplu, Daniel Prévost, Pierre Palmade (peu présent mais parfait dans le rôle d’Assurancetourix), Laetitia Casta (l’actrice née à Pont-Audemer, ça n’a aucun rapport mais vu que je suis aussi né à Pont-Audemer je voulais le caser 😇), Arielle Dombasle, Sim (qui incarne à la perfection Agecanonix), Jean-Pierre Castaldi, et j’en oublie surement d’autres… 

Il y a aussi Gottfried John, qui incarnait ici Jules César, l’antagoniste principal de la série… Et c’est vraiment la version que j’ai préférée dans la saga cinématographique Astérix. Et ce pour une raison très simple : Gottfried John incarnait réellement Jules César. Là où les acteurs qui ont ensuite repris le rôle, malgré tout le respect que j’ai pour eux, avaient un peu tendance à ne jouer que leurs propres rôles finalement.

Et c’est ici que j’aborde un reproche que j’ai beaucoup fait aux films suivants : On était plus proche des films de stars… Et ce dès Mission Cléopâtre où on était à deux doigts d’un one-man show de la part de Jamel Debbouze par moments…

C’est vraiment cela que je reproche aux trois opus suivants. Ce n’est pas qu’un personnage secondaire vient voler la vedette aux principaux, c’est pire : c’est carrément un acteur, ou plusieurs, qui viennent s’attirer la lumière des projecteurs occultants les personnages qu’ils sont censés incarner et occultant même Astérix et Obélix qui sont pourtant censés être les sujets principaux de ces films… 

On a eu donc Jamel Debbouze dans Mission Cléopâtre. Mais dans Astérix aux Jeux Olympiques, c’était encore pire puisqu’on avait Alain Delon et Benoît Poelvoorde, mais aussi les (trop nombreux) caméo venant rythmer le long-métrage, qui ont totalement étouffé les personnages d’Astérix et d’Obélix…

On est vraiment tombé dans des films souhaitant juste mettre en scène les stars du moment au lieu de simplement raconter une histoire intéressante exploitant un univers que l’on aime et portée par un casting réellement investi… Et c’est vraiment l’un des points que je préfère dans ce 1^er long-métrage, malgré les gros noms qui sont derrière, on voit Assurancetourix, on voit Abraracourcix, on voit Panoramix… Là où dans les films suivants, on ne voit que des stars nous resservir ce qu’ils font déjà régulièrement ailleurs tout en étant habillés en gaulois… 

Mais, j’oublie de parler des deux acteurs principaux.

Alors déjà, commençons rapidement avec Obélix… Ce rôle est vraiment taillé pour Gérard Depardieu, ce dernier est tout simplement parfait pour jouer ce personnage.

Par contre, je suis un peu mitigé quant au jeu de Christian Clavier… Alors par moments, on retrouve bien le personnage d’Astérix tel qu’on le connaît dans les bandes dessinées. Mais à d’autres passages, on constate que Christian Clavier a une nette tendance à nous ressortir ce qu’il a déjà proposé par le passé, et qui a peut-être fait son succès… En cela, il est peut-être précurseur, d’une certaine manière, de ce que je reproche sur les 3 films suivants…

Voilà ce que j’avais à dire sur Astérix & Obélix contre César, voilà donc pourquoi je préfère largement ce 1^er épisode à ses trois suites… C’est celui que je trouve le plus intéressant. Bien qu’il choisisse de s’écarter un peu de certains looks des bandes dessinées, par souci de crédibilité, ce film exploite pleinement l’univers d’Astérix. Et c’est surement pour ça que j’en garde un excellent souvenir. De plus, j’aime toujours réentendre la musique absolument excellente de cet épisode. Je ne peux que vous recommander vivement de voir ou de revoir Astérix & Obélix contre César. 

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