Bonjour tout le monde, c’est Maxime ! Bienvenue sur le podcast Ciné-O-maX ! Nous nous retrouvons aujourd’hui pour parler du film Louloute.
Avant de commencer ce podcast, je vais juste profiter des décors Normands du film pour vous rappeler que je tiens un book de photos prises près de chez moi, en Normandie donc, pas très loin des lieux de tournage de Louloute d’ailleurs. Je vous mets le lien ici, n’hésitez pas à le visiter ça me fera très plaisir…
Sur ce, passons au film Louloute.
Louloute, c’est donc le nouveau film d’Hubert Viel. Je ne connais pas énormément ce réalisateur. Il a déjà réalisé deux films dont je n’avais jamais entendus parler : Artémis, cœur d'artichaut, et Les Filles au Moyen Âge.
Après avoir vu Louloute et sachant que ces deux premiers films se déroulaient déjà en Normandie, bien je dois avouer que je serais curieux de les découvrir.
Parce que je vais être honnête, si j’ai été voir ce film, c’est parce qu’il se déroule majoritairement en Normandie. En bon Normand, bien chauvin, que je suis, je ne pouvais donc pas rater ça… En plus, le lieu où se déroule le film est situé à 30 minutes à peine de chez moi.
Le long-métrage nous raconte donc l’histoire de Louise, surnommée par ses proches Louloute, qui grandit dans les années 80 en Normandie dans la ferme familiale. On va donc la voir vivre la vie d’une jeune fille de son âge tout ce qu’il y a plus de classique avec ses camarades de classe, ses parents, ses frères et sœurs, et ses animaux de compagnie bien sûr, bien que ce beau tableau soit obscurci par les difficultés que vivent ses parents avec la ferme.
Le film va faire des allées-retour entre les années 80 et aujourd’hui, où l’on va donc rencontrer Louise adulte. C’est par ses souvenirs que l’histoire va nous être racontée.
Au casting on va retrouver notamment Laure Calamy, Bruno Clairefond, Erika Sainte, ou encore la jeune Alice Henri qui incarne donc Louise enfant.
Alors au final, qu’ai-je pensé de Louloute ? Eh bien je dois dire que je l’ai trouvé plutôt bon, il est assez touchant.
Donc quand je dis que ce film est assez touchant, c’est grâce à son personnage principal, Louise, ou Louloute, tout simplement. Plus que raconter une histoire, l’objectif premier du long-métrage c’est de nous raconter un personnage d’une certaine manière. On est vraiment dans un récit qui va se concentrer essentiellement sur du développement de personnage.
Nous allons d’abord découvrir Louise adulte… Une prof d’histoire-géo, très souvent en retard à ses cours… C’est là qu’on se rend compte qu’être adulte ne veut pas dire être responsable… Ses retrouvailles avec un ami d’enfance vont l’amener à se remémorer sa jeunesse, une période bien précise où sa vie a totalement changé.
Ainsi, la transition vers l’enfance de Louise va se faire très naturellement. Et nous allons découvrir la jeune Louloute.
Sa famille se compose de ses deux parents, le père est fermier. Elle a un grand frère et une petite sœur. Elle est donc au milieu de la fratrie. Peut-être à la position la moins confortable au fond… En tout cas pour elle, selon ce que nous montre le film. Elle n’a pas la responsabilité du grand frère, elle n’a pas les privilèges de la petite dernière.
Et nous allons pouvoir constater qu’elle a du mal à trouver sa place dans cette famille d’une certaine manière… Louise adulte le dit elle-même, lorsqu’elle explique qu’elle n’est jamais là où on l’attend.
Mais la mise en scène va aussi nous le montrer. En effet, nous pourrons constater que lors des scènes de groupe, Louise reste toujours au bord des pièces où se déroulent les scènes.
Elle ne va que très rarement au centre du groupe, elle est toujours en retrait. Elle ne va se trouver qu’au centre du groupe que durant une seule scène si ma mémoire est bonne. Mais je vais éviter de trop rentrer dans les détails pour ne pas vous spoiler.
Tout ça pour dire que Louise est un personnage très bien développé, autant par son écriture, que par la mise en scène qui est finalement très bien pensée.
Elle va aussi avoir des réactions assez subtiles mais qui nous expliquent beaucoup de choses sur son caractère. Ce qui va amener des scènes touchantes, attendrissantes, tristes parfois, mais aussi assez drôle.
J’ai notamment bien aimé la séquence où elle prie Jésus, et qu’elle lui dit qu’il ne réagit pas assez donc qu’elle ne veut plus lui parler… Sur ce, elle va décrocher le portrait de Jésus pour mettre une image de Sainte Thérèse de Lisieux à la place.
C’est une scène assez drôle quand on connaît un peu la religion catholique, et tout à fait justifiée quand on sait que le film se déroule à côté d’Orbec, qui se trouve qu’à 30 minutes à peine de Lisieux justement.
Je parlais de la mise en scène, je dois aussi parler de l’image. Le film va opter pour un grain nous rappelant fortement les films des années 80… C’est une idée sympa puisque la majeure partie du récit s’y déroule. Cependant, j’aurais trouvé ça encore plus pertinent si les scènes dans le présent avaient changé d’aspect visuel.
Je dois aussi vous parler d’une séquence de rêve, ou plutôt de cauchemar… J’avoue que durant cette scène, j’étais partagé entre le sentiment de voir quelque chose de très poétique et celui de voir quelque chose de très perché…
En tout cas, par rapport à cette scène, et à quelques autres, je dois dire que j’ai vu dans la salle où j’étais un groupe venir avec plusieurs enfants… Sincèrement, je ne suis pas certain que ce film soit adapté aux plus jeunes.
Pour parler rapidement du casting, j’ai beaucoup aimé les prestations de Laure Calamy et de Bruno Clairefond dans les rôles des deux parents. Erika Sainte fait une très bonne Louise adulte.
Mais la révélation du long-métrage sera incontestablement la jeune Alice Henri qui interprète à merveille Louloute. Son jeu est parfaitement juste pour un rôle qui ne doit pourtant pas toujours être évident à jouer.
Enfin, un petit mot sur la musique composée par Frédéric Alvarez. Elle est vraiment magnifique cette musique. J’aime énormément la première que l’on entend qui va vraiment apporter une atmosphère assez particulière, entre drame et enfance d’une certaine manière. Alors, j’ai été voir sur Deezer, il se trouve qu’on peut y écouter la BO, et le titre de la musique en question, c’est Louloute, au moins c’est facile à trouver.
Mais en la réécoutant après avoir vu le long-métrage, je me suis aperçu que certaines notes reviennent différemment dans plusieurs titres de la BO. Par contre, regardez le film avant d’écouter la BO… Certains titres peuvent vous le spoiler.
Voilà ce que j’avais à dire sur Louloute.
Comme je l’ai dit, je ne connaissais pas énormément le cinéma d’Hubert Viel avant de voir ce film. Eh bien c’est finalement une très belle surprise. Ce n’est pas un film toujours joyeux, mais j’ai passé un agréable moment devant lui, devant ces personnages très intéressants, devant cet excellent casting, cette très belle musique, et surtout devant ces très beaux paysages de Normandie…
Oui, j’étais obligé de le caser ce dernier argument.
Je vous recommande donc vivement Louloute. Peut-être pas pour un public trop jeune, en dessous de 9/10 ans, c’est peut-être un peu prématuré. Mais pour les autres n’hésitez pas.
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