Bonjour tout le monde, c’est Maxime ! Bienvenue sur le podcast Ciné-O-maX.
Aujourd’hui nous allons parler de personnages qui habitent en Enfer. Autrement dit, on ne va pas parler des Normands. Nous allons plutôt parler de Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City !
Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City c’est donc la nouvelle adaptation de la célèbre franchise de jeux vidéo horrifiques mettant en scène des zombies…
Je pense que la plupart d’entre vous êtes déjà au courant de l’existence d’une première saga de 6 films réalisés par Paul W. S. Anderson avec sa femme, Milla Jovovich, dans le rôle principal.
Il s’agit donc ici d’un reboot qui va revenir aux origines de la franchise, en étant plus horrifique et beaucoup plus fidèle aux jeux vidéo que ne l’étaient les 6 premiers films. C’est en tout cas comme cela que Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City nous a été vendu.
Le long-métrage va donc nous raconter l’histoire de Claire Redfield qui va revenir dans la ville où elle a grandi : Raccoon City, une petite ville en perdition après que le géant pharmaceutique Umbrella Corporation l’ait abandonnée en y laissant de sombres secrets en souterrain… Alors que Claire tente d’alerter son frère, Chris, d’un danger qui menace, un virus va se propager dans la ville, transformant les derniers habitants n’ayant pas pu la quitter en zombies.
Le film est écrit et mis en scène par Johannes Roberts. Et nous allons retrouver au casting des actrices et acteurs essentiellement connus pour leurs rôles dans des séries : Hannah John-Kamen, Robbie Amell, Kaya Scodelario, Avan Jogia, Tom Hopper, Neal McDonough ou encore Donal Logue. J’avoue que c’est un casting qui m’a surpris mais aussi intéressé, parce que je les ai déjà quasiment tous vus dans des séries ou dans des petits rôles au cinéma.
J’étais donc intrigué à l’idée de les voir en tête d’affiche dans ce film. Même s’il faut dire qu’avoir 5 rôles principaux au sein d’un même film leur enlève forcément du poids.
J’étais surtout content de retrouver Neal McDonough et Donal Logue que j’apprécie beaucoup. Mais je crois que l’actrice que j’étais le plus heureux de retrouver, c’était Kaya Scodelario.
Je l’ai découverte à ces tous débuts dans la série Skins, une série que j’adorais lorsque j’étais adolescent. Depuis, je l’ai revu à plusieurs reprises, notamment au cinéma dans Le Labyrinthe et Pirates des Caraïbes, mais j’ai toujours trouvé qu’elle était sous-utilisée par rapport au potentiel dont elle faisait preuve dans Skins…
Concernant la franchise Resident Evil, j’ai joué aux jeux vidéo il y a plusieurs années, je ne serais plus dire lequel, c’était l’un des tout premiers, mais lequel exactement, je ne sais plus.
Au niveau cinéma, j’ai vu quasiment tous les épisodes de Paul W.S. Anderson. Il y a juste le dernier pour lequel j’ai un gros doute… Je ne me rappelle plus du tout de l’avoir vu, mais en même temps, j’ai déjà tendance à confondre le 4ème et le 5ème volet… En revanche, j’avais apprécié le 1er film, et le second je l’avais vraiment beaucoup aimé, c’est surement mon préféré à ce jour.
Et à partir du 3ème opus, je trouve que c’est partie dans tous les sens et que c’est devenu tout simplement ridicule (ça frôlait déjà le ridicule dans les deux premiers, mais à partir du 3ème c’est vraiment devenu n’importe quoi).
J’étais donc assez curieux de voir ce reboot qui était annoncé comme étant plus proche des jeux vidéo et plus horrifique. A vrai dire, voir une adaptation vraiment horrifique, c’est précisément ce que j’attendais d’un film Resident Evil.
Alors au final, ce Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City a-t-il répondu à mes attentes ? Eh bien, je dois avouer que c’est assez difficile de me faire un avis précis sur ce film…
En fin de compte, Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City a autant de qualités, de véritables qualités, que de défauts très embêtants. Dans un sens, je dirais que le film se divise vraiment en deux dans mon esprit.
Il y a toute la première moitié, qui tend vers quelque chose d’assez horrifique, avec une ambiance un peu crasseuse, macabre, voire vraiment glauque par moments. Donc ça, c’est vraiment ce que je voulais voir dans un film Resident Evil. Sincèrement, au début du long-métrage, je partais vraiment confiant en le découvrant.
Il y a des séquences où le travail sur l’ambiance est parfait, où la mise en scène va réussir à nous apporter énormément de suspense et d’angoisse.
Vous l’avez peut-être remarqué lorsque j’ai résumé l’intrigue du long-métrage, mais il va aussi aborder des thématiques sociales assez intéressantes.
On va nous présenter une ville qui a connu son heure de gloire lorsque l’entreprise Umbrella Corporation, un géant pharmaceutique, s’y est installé (je crois même que c’est presque eux qui ont créé la ville d’une certaine manière). Et puis le jour où cette entreprise a décidé de quitter la ville sans même s’expliquer (ce qui forcément va amener de nombreuses théories du complot), la ville va s’effondrer d’une certaine manière. De nombreux emplois, qui autrefois dépendaient de la présence d’une telle entreprise, vont disparaître. Le chômage va donc exploser, l’insécurité aussi. Les habitants les plus fortunés vont pouvoir s’exiler ailleurs, abandonnant donc les habitants les plus précaires démunis face au sort de la ville.
Donc finalement, avant même la propagation du virus qui va, d’une certaine manière, achever Raccoon City, cette ville était déjà à l’agonie, elle était quasiment morte-vivante, si je voulais faire un jeu de mots.
Donc déjà, si on met de côté le récit horrifique à base de zombies, on a déjà une thématique très forte qui ressort du long-métrage, une thématique sociale, sociétale aussi, qui va nous parler des villes qui se sont bâti grâce à l’industrialisation et du drame social et économique que ça a été pour leurs habitants lorsque ces industries sont parties chercher fortune ailleurs.
On rajoutera ensuite le fait qu’Umbrella Corporation a visiblement quitté la ville après avoir fait des expériences qui auraient dérapé et qui auraient conduit à la propagation d’un virus qu’ils cherchent à tout prix à cacher. Et là, je veux dire, on est en 2021, on est toujours en pleine période de pandémie, une pandémie dont on n’est actuellement pas certain de l’origine, qui a conduit à de nombreuses théories du complot.
Forcément, le récit du film va faire écho à notre propre actualité. Je ne suis pas certain que c’était prévu par le réalisateur, je n’en suis vraiment pas sur du tout, mais inévitablement ça fait écho à notre actualité. C’est aussi ça la magie du cinéma…
Et pour conclure sur les thématiques du film, je vais dire que ça m’a permis d’avoir un autre regard sur le titre de la franchise. Resident Evil, qu’on peut traduire littéralement par « les habitants de l’Enfer ». Les films précédents pouvaient laisser entendre que ce titre faisait surtout allusion aux zombies, des créatures maléfiques qui reviennent parmi nous. Eh bien les thématiques de ce reboot m’amènent à me dire que les « habitants de l’Enfer », ce ne sont finalement que les habitants de Raccoon City qui vivent dans un enfer social tout d’abord, et ensuite dans un véritable enfer cauchemardesque, horrifique, lorsque le virus va se propager.
Donc, je pense que vous pouvez remarquer à quel point j’ai vraiment aimé la première partie du long-métrage. Elle n’est pas sans défaut, il y a des défauts qui sont généralisés à l’ensemble du film, et j’y reviendrais plus tard. Mais, globalement, la première partie m’a vraiment plu.
Malheureusement, il y a ensuite la seconde moitié du film qui arrive, et qui tombe très rapidement dans les travers des précédents films.
Ça veut dire qu’on va nous ressortir des créatures différentes des zombies, sans même nous expliquer d’où elles sortent, à quoi elles servent. Il va y avoir plein de mystère, plein de questions qui vont être posées, sans que le film ne se donne la peine d’y répondre.
Alors, je ne suis pas stupide, je me doute bien que l’idée c’est d’en garder sous le coude en vue d’une suite, mais c’est un pari osé tant ce long-métrage n’a absolument pas la carrure nécessaire pour être un véritable succès financier dans l’état actuel des blockbusters hollywoodiens.
Et surtout, cette seconde moitié du film va finir par abandonner l’aspect horrifique pur et dur pour devenir un film d’action, un peu bourrin, avec des créatures monstrueuses sorties de nulle part face à des flics qui tirent partout sans réfléchir. J’exagère peut-être un peu, mais vraiment pas beaucoup, croyez-moi.
Et enfin, concernant les défauts que nous allons retrouver régulièrement dans le film, j’en ai noté deux.
Déjà, certains effets spéciaux très mauvais. Concrètement, certaines créatures en images de synthèse ressemblaient comme deux gouttes d’eau à celles que nous découvrions dans les 1ers films de la saga précédente… qui sont sortis il y a tout de même près de 20 ans.
Et le second défaut, c’est les dialogues qui sont très mal écrits… En fait, les dialogues passent leur temps à nous prendre par la main en nous décrivant ce qui se passe à l’écran…
À tel point qu’au bout d’un moment, j’avais sincèrement l’impression qu’on me prenait pour un idiot… Ça se rajoute au name dropping hyper insistant auquel on va avoir le droit au début du long-métrage, ou les personnages vont se sentir obligé de rajouter l’identité complète des personnes à qui ils s’adressent à chaque phrase afin de bien nous faire comprendre qui est qui.
En soi, ce n’est pas nécessairement problématique comme façon de faire, ça permet d’identifier facilement les personnages. Mais ici, c’est tellement poussé à l’excès que ça se remarque et que ça finit vraiment par être lourd. Je me doute que c’est surtout fait pour interpeller les fans des jeux vidéo en leur présentant leurs personnages préférés… Mais bon, ça fait un peu trop quand même.
Voilà ce que j’avais à dire sur Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City. C’est un film qui m’a laissé sur un sentiment assez mitigé.
Il y a de vraies qualités, mais aussi des défauts très problématiques.
Il aborde des thématiques très intéressantes, il a de bonnes idées de mises en scène, il arrive à installer une ambiance sombre, macabre, un peu crasseuse, vraiment réussie. Mais à côté de ça, il va avoir des effets spéciaux un peu moches, un scénario pas très bien travaillé, et va se perdre dans sa dernière partie dans un film d’action bête et méchant avec des créatures sorties de nulle part et un gros manque d’explication concernant certains éléments de l’intrigue.
Néanmoins, je sais que je n’étais pas mécontent de ce que je venais de voir en sortant de la salle. Donc, je vais dire que Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City est pas trop mal, mais qu’il peut mieux faire. À voir si une suite pourrait réussir à corriger les défauts dont je parlais.
En tout cas, est-ce que je vous conseille ce film ? Pourquoi pas. Si vous êtes fans des jeux vidéo, le long-métrage s’adresse essentiellement à vous, donc allez-y, vous me direz ensuite ce que vous en avez pensé. Sinon, si vous aimez bien les films de zombies, les films d’horreur, de série B dans un sens, pourquoi pas, allez-y vous passerez peut-être un bon moment.
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