Film catastrophe canado-américain, sorti en 2022, réalisé par Lindsay Gossling, avec Amy Smart, Thora Birch, Paz Vega, Peter Facinelli…
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Synopsis :
Quatre familles d'une ville de Heartland sont testées en une seule journée lorsqu'une tornade frappe, forçant des chemins à se croiser et redéfinissant le sens de la survie.
Bonjour tout le monde !
On se retrouve aujourd’hui pour parler d’un petit film sorti directement en VOD : 13 minutes.
C’est un long-métrage sur lequel je suis tombé un peu par hasard sur la plateforme de VOD Première Max. J’ai très vite remarqué que je connaissais, au moins de nom, la plupart des actrices et acteurs jouant dans ce film. En fait, ce sont essentiellement des habitué(e)s de séries assez populaire ou de seconds rôles au cinéma.
Au-delà de ça, ce long-métrage avait l’air très classique pour un film catastrophe américain : on nous présente une petite ville américaine qui va être chamboulée lorsque va survenir une catastrophe naturelle.
Ce qui m’a rendu curieux, personnellement, c’est le synopsis présenté sur Première Max qui expliquait que dès que les sirènes d’alertes aux tornades sonnent, les habitants n’ont plus que 13 minutes pour se mettre à l’abri.
C’est vraiment cet aspect de course contre la montre, avec un délai vraiment précis, qui m’intéressait.
Le film durant 1h43, j’étais aussi curieux de voir comment le récit allait bien pouvoir combler de manière intéressante les 1h30 restantes.
J’ai donc regardé 13 minutes (en entier hein, pas que 13 minutes 😉) sur Première Max. Et c’était plutôt sympa… et je ne sais pas si je vais avoir beaucoup plus de choses à dire.
En fait, c’est un film catastrophe aux allures de téléfilm, d’un très bon téléfilm, mais d’un téléfilm quand même. Déjà, c’est très académique, le long-métrage compile énormément de clichés, et surtout, on sent bien qu’il n’a pas le budget de superproductions hollywoodiennes.
Mais ce dernier point n’est pas forcément un défaut, puisque le long-métrage va réussir à utiliser ce handicap pour en faire l’une de ses forces. Mais on va y revenir en temps voulu.
En premier lieu, je vais me concentrer sur l’aspect académique, et assez clichés par moments, du long-métrage.
On est sur un film catastrophe vraiment très classique. Il va avancer étape par étape. D’abord il pose le contexte, il nous présente la petite ville américaine où se déroule le récit, il nous présente chaque famille et chaque personnage. Ensuite, l’alerte est lancée, on voit les personnages se préparer, trouver un abri, avant que la tornade n’arrive. Et enfin, c’est l’heure du constat des dégâts provoqués par la tornade et le moment où les habitants les plus épargnés vont devoir secourir le plus vite possible ceux qui ont été blessés et/ou piégés par la tornade.
C’est donc vraiment un schéma narratif très classique, c’est du déjà-vu dans les films catastrophe.
Je trouve aussi que la manière de nous présenter les différents personnages et leurs vies habituels fait très téléfilm, comme j’en ai déjà parlé.
Peut-être que le fait que la plupart des actrices et acteurs viennent de séries TV renforce cette impression cela-dit.
En tout cas, le long-métrage va vraiment s’attacher à nous présenter les différentes classes de population qui peuplent cette petite ville américaine. D’ailleurs, je ne suis pas certain que si l’intrigue s’était déroulée dans une autre grande ville américaine, type New York, on aurait eu les mêmes caractérisations de personnages…
Par contre, les clichés dont je parlais précédemment se trouvent justement dans la caractérisation des habitants de cette petite ville américaine. Certains sont très caricaturaux. En fait, c’est évident que ces différents clichés vont servir à parler de handicap, de racisme, de sexisme, d’homophobie… en gros, tous les thèmes à la mode en ce moment.
En principe, je ne suis pas quelqu’un qui est dérangé par ce genre de thématique au cinéma.
Au contraire, j’aime bien quand un film essaie de porter des messages intéressants. Mais j’avoue que si même moi j’en suis venue à me dire « ok, c’est bon on a compris, passe à autre chose maintenant », c’est qu’ici, ça manque vraiment de subtilité par moments.
Alors, au milieu de ces personnages clichés, il y en a d’autres qui vont être plus intéressants, et surtout très attachants. Et c’est surtout grâce à ceux-là que j’ai réussi à me concentrer sur la totalité du long-métrage, puisque c’est pour eux que je m’inquiétais en réalité.
Bon, je ne cache pas que par moments j’avais aussi un léger espoir que les personnages les plus haineux puissent connaître un sort funeste durant cette tornade… C’est l’avantage des fictions, on se surprend à espérer des choses que la morale nous empêcherait évidemment de souhaiter dans la réalité.
Voilà donc pour la première grosse partie du long-métrage, à savoir la mise en contexte et la présentation des différents personnages ainsi que de leurs positionnements sociaux, qui va tout de même durer près de 50 minutes…
Nous allons ensuite passer à la partie que tout le monde attendait : la tornade… Et comment dire ? Si c’est uniquement cette partie que vous attendiez, vous risquez fort d’être déçus…
En fait, je pense que le titre du long-métrage était un énorme indice, puisque j’ai l’impression que la partie consacrée à la tornade dans le film n’a pas duré plus de 13 minutes environ…
Et on touche ici au point que j’abordais plus tôt dans cet article : le manque de budget. 13 minutes n’a évidemment pas le même budget qu’un film catastrophe hollywoodien, nous ne sommes pas face à une réalisation de Roland Emmerich par exemple, nous n’allons pas voir de plans absolument impressionnants sur la tornade.
Face à ce manque de budget, il y a deux choix possibles.
D’une part celui d’essayer tout de même de faire des plans impressionnants, au risque que le manque de moyens donne un résultat extrêmement moche, voire nanardesque.
Ou d’autre part celui d’essayer d’adopter une approche de cette catastrophe naturelle à échelle humaine, en se concentrant davantage sur les personnages, sur leur vie d’avant, sur leur réaction pendant la catastrophe, et sur les conséquences après la tornade. C’est plus ou moins l’approche qu’avait choisie le film Greenland, sorti en 2020, que j’avais bien apprécié d’ailleurs.
Et c’est donc ce second choix que fait 13 minutes, celui de se concentrer davantage sur les personnages… D’où les 50 minutes passées à nous les présenter. On pourra dire que certains sont trop clichés, mais en revanche, il n’y a pas un seul personnage qui manque de développement.
Et c’est donc ici que réside la principale force du long-métrage : on n’aura pas de séquence impressionnante sur la tornade nous en mettant plein la vue, mais on va réussir à s’attacher à certains personnages, à s’inquiéter pour eux, à suivre avec appréhension leurs réactions face à la tornade et ensuite les recherches pour retrouver les survivants potentiels.
Sur ce dernier point, je regrette un peu que le long-métrage n’ait pas osé aller un peu plus loin dans le drame par moments, ça aurait pu donner un peu plus d’impact au film… Mais je ne vais pas en dire plus pour ne pas vous spoiler.
Voilà ce que j’avais à dire aujourd’hui sur 13 minutes. Ce n’est clairement pas un long-métrage qui va révolutionner le cinéma, ni même le genre catastrophe… Mais ça reste un film très correct.
On s’attache facilement à certains personnages, on va donc s’inquiéter pour eux, et c’est bel et bien cela qui va nous permettre de se concentrer sur l’intégralité du récit. Ces personnages, ce qu’ils vivent, avant même le début de la tornade, vont nous apporter plusieurs émotions…
Au final, en choisissant cette approche plus humaine qu’impressionnante, le film utilise son manque de budget pour en faire sa force, développant ainsi un récit intimiste, humain, social d’une certaine manière (même si ça manque de subtilité par moments), plus qu’un film à grand spectacle.
C’est donc un long-métrage qui n’est pas parfait, qui ne révolutionnera pas le genre, mais devant lequel j’ai tout de même passé un bon moment… Je vous recommande donc de découvrir 13 minutes, disponible actuellement en VOD.
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