Thriller américain, sorti en 2022, réalisé par Steven Soderbergh, avec Zoë Kravitz, Rita Wilson, Byron Bowers, Jaime Camil…
-
Synopsis :
Angela Childs examine les flux de données du serveur à commande vocale KIMI. En pleine pandémie, bien que les restrictions aient été assouplies, elle souffre d'agoraphobie et suit une routine stricte, flirtant - entre autres - avec son voisin et communiquant avec sa mère, son dentiste et son thérapeute par chat vidéo, en sécurité dans son appartement de Seattle. Mais tout bascule quand elle entend quelque chose de terrifiant dans l’un des flux, et que le signalement d’un crime par mail est jugé trop risqué. Angela ne s'est pas aventurée à l'extérieur depuis le début de la pandémie, alors le simple fait d’aller au bureau est un énorme défi pour elle. Déterminée à faire ce qu'il faut, elle n'a aucune idée de la suite des événements et si elle va pouvoir combattre sa phobie.
Bonjour tout le monde !
On se retrouve aujourd’hui pour parler d’un film sorti directement en VOD : KIMI.
C’est donc un long-métrage qui est d’abord sorti en février sur HBO Max. Et pour la France, la plateforme de Warner n’étant pas encore disponible chez nous, il est sorti en direct-to-VOD au début du mois de mars…
C’est un film dont j’ai beaucoup entendu parler à sa sortie et qui m’a aussitôt intéressé.
Déjà, j’ai remarqué directement que l’actrice principale n’est autre que Zoë Kravitz, qui est une comédienne que j’ai bien aimée dans chacun de ses rôles jusqu’ici. D’ailleurs, on peut dire que KIMI sort au bon moment, puisqu’il sortait en France une semaine après le film The Batman dans lequel Zoë Kravitz jouait justement Catwoman.
De plus, en me renseignant un peu plus sur ce long-métrage, j’ai appris qu’il était réalisé par Steven Soderbergh (réalisateur de la trilogie Ocean et diptyque Che, entre autres) et scénarisé par David Koepp (scénariste des deux premiers Jurassic Park, du tout premier Spider-Man et de Men in Black 3 par exemple).
De plus, je trouvais le synopsis assez intéressant, pas forcément novateur, mais il y avait du potentiel…
J’étais donc assez curieux de découvrir KIMI. Je l’ai donc loué sur Première Max. Et je dois dire l’avoir plutôt bien apprécié.
Alors sincèrement, l’intrigue n’est définitivement pas très originale. Une personne bloquée chez elle, qui va être témoin, indirectement, d’une violente agression, et qui va se retrouver en danger en essayant de signaler cette agression, c’est clairement du vu et du revu.
Ce qui va permettre à ce récit de sortir un peu du lot, ça va être sa manière de s’inscrire dans son époque de sortie, d’utiliser l’actualité post-Covid comme ressort scénaristique.
De tous les films qui ont abordé le Covid que j’ai vu (en vrai j’en ai vu que trois si je n’en oublie pas), c’est vraiment celui qui utilise ce contexte pandémique de la manière la plus intelligente.
En fait c’est très simple, là où parler du Covid était le concept principal (et peut-être même le seul intérêt) de 8 Rue de l’Humanité et de Songbird, ici, dans KIMI c’est juste le cadre dans lequel se déroule le récit.
Mais l’intérêt principal reste bel et bien de savoir comment le personnage principal va se débrouiller pour signaler, et peut-être résoudre, l’agression dont elle a été témoin. Le contexte du Covid servant surtout à rajouter une difficulté au personnage principal, des rebondissements, et d’apporter aussi une ambiance un peu anxiogène (important dans un thriller) au film, notamment sur les scènes se déroulant à l’extérieur.
Je trouve que la mise en scène de ces séquences est vraiment intéressante.
Déjà, il faut dire que le son est très bien maîtrisé dans le long-métrage. Par moments, ça m’a un peu rappelé le travail qui était fait dans des films comme Le Chant du Loup et Boîte Noire.
Mais alors, dès qu’Angela Childs, jouée par Zoë Kravitz, est amenée à sortir de chez elle, malgré sa phobie (liée en partie à la crise sanitaire), on a l’impression que tous les curseurs sont poussés à leurs maximums. Le montage est accéléré, et paradoxalement il devient presque saccadé. Et le volume du son est énormément amplifié. À tel point que ces séquences deviennent presque pénibles pour le spectateur, autant que ça l’est pour Angela.
Autant dire que le travail fait par le film pour qu’on puisse être totalement immergé dedans est excellent… Ce qui me fait énormément regretter le fait que KIMI ne soit pas sorti au cinéma. Je pense que l’immersion aurait pu être encore meilleure.
Autre que l’actualité post-covid, le film va aussi énormément parler des nouvelles technologies, d’internet et des réseaux sociaux, ainsi que des risques que tout cela comporte pour notre vie privée.
Alors forcément, ça rejoint forcément le sujet du Covid, en rappelant comment les personnages du film ont vécu le confinement, et donc l’importance des réseaux sociaux à ce moment-là.
Ce qui est intéressant d’ailleurs, c’est que le film ne se contente pas uniquement de montrer les aspects négatifs des réseaux sociaux. Il montre tout de même certains aspects positifs qu’ils peuvent avoir pour créer des liens malgré la distance (bon, il y a l’un des aspects positifs qui me paraissait un peu négatif à première vue, mais ce n’était visiblement pas l’avis du long-métrage).
Dans les thématiques d’actualité abordées par le long-métrage, il y a aussi celles concernant le mouvement Me Too. Mais, je dois dire que ça reste assez discret finalement.
En tout cas, ce que je veux dire par là, c’est que malgré une intrigue qui n’a rien de nouveau, le film arrive à sortir un peu du lot en plaçant son récit au cœur de son époque, et en utilisant de manière très intelligente des sujets d’actualité pour réussir à paraître presque unique.
Durant une bonne partie du film, on est presque sur un long-métrage d’enfermement et on va surtout suivre Angela Childs, que je trouve très bien développée et attachante. Donc, la quasi-totalité du long-métrage repose sur les épaules de Zoë Kravitz, que j’ai trouvée tout simplement parfaite dans ce rôle.
Voilà ce que j’avais à dire sur KIMI. C’est un film que j’ai vraiment bien aimé.
Autant l’intrigue n’a rien de novatrice, autant l’utilisation de l’actualité dans le récit est très intelligente et apporte un vrai plus au long-métrage. De plus, il est porté par une Zoë Kravitz absolument parfaite.
J’ai donc passé un très bon moment devant ce film. Je vous recommande vivement de découvrir KIMI, actuellement disponible sur les plateformes de VOD.
Merci d’avoir lu cet article, n’hésitez pas à laisser vos avis dans les commentaires ou par message, à le partager s'il vous a intéressé et à vous inscrire à la newsletter du blog afin de recevoir les articles en avant-première. Bonne journée !
Retrouvez Ciné-O-Max sur les réseaux sociaux :