Drame franco-belge, sorti en 2021, réalisé par Guillaume Canet, avec Guillaume Canet, Virginie Efira, Mathieu Kassovitz, Laetitia Casta…
-
Synopsis :
Un compositeur en mal d’inspiration, qui vient de quitter femme et enfants, pense trouver refuge dans une vieille maison à flanc de falaise, sur une île bretonne déserte. Dans ce lieu étrange et isolé, il ne va trouver qu’un piano désaccordé et des visiteurs bien décidés à ne pas le laisser en paix.
Bonjour tout le monde !
Nous nous retrouvons aujourd’hui pour rattraper le dernier film de Guillaume Canet : Lui.
Je ne suis pas un énorme fan de Guillaume Canet, mais je dois avouer que j’étais assez curieux de découvrir ce long-métrage.
Déjà la raison de son existence est assez particulière. Il faut savoir que Guillaume Canet a commencé à travailler sur ce film pendant le confinement de 2020, alors que la production de son Astérix avait été mis en pause à cause de la pandémie. Il a donc écrit le scénario durant le confinement et il a tourné le film ensuite, en seulement 4 semaines.
C’est donc vraiment un projet imprévu finalement, une sorte de plan B pour Guillaume Canet, en attendant de pouvoir se remettre à bosser sur Astérix. Donc déjà, ce statut de « film de secours » m’intéressait un peu.
De plus, la bande-annonce m’a agréablement surpris, j’ai remarqué que le long-métrage avait l’air d’emprunter des codes de mise en scène aux films d’épouvante. Et enfin, le casting me plaisait bien.
J’étais donc assez curieux de voir ce long-métrage, même si je ne savais pas trop ce qu’il voulait nous raconter, et où il voulait nous emmener.
J’ai donc rattrapé Lui en VOD, sur Filmo. Et je dois dire qu’il a réussi à me surprendre, il est très particulier.
Alors sincèrement, c’est évident qu’il ne plaira pas à tout le monde, et je pense que les gens qui n’apprécieront pas ce film auront de très bonnes raisons de ne pas l’apprécier. Honnêtement, même moi au début, j’ai commencé à me demander ce que je faisais devant ce long-métrage.
Parce qu’en fait, on est ici face à un film dont l’intérêt principal n’est pas de nous raconter une histoire, mais de faire du développement de personnage. C’est donc un long-métrage très psychologique, voire très introspectif. Et j’avoue que lorsque j’ai eu l’impression que Guillaume Canet voulait, à travers ce film, faire sa propre « psychanalyse » dans un sens, je me suis aussitôt dit « tu es gentil Guillaume, mais c’est ta vie, personnellement je m’en moque ».
Sauf qu’au fur et à mesure de l’avancée du long-métrage, je me suis rendu compte qu’il me faisait pas mal cogiter, et même à la fin, je continuais à réfléchir ce que je venais de voir… Et donc je me dis, que si le film a réussi à me faire autant cogiter, bah c’est qu’il a tout de même réussi à accrocher mon intérêt, même si je me moque toujours autant de la vie de Guillaume Canet.
Bon déjà, je ne sais pas si ce film s’inspire totalement de sa vie… Je me dis que si c’était vraiment le cas, on aurait déjà appris le divorce de Guillaume Canet et Marion Cotillard…
Mais autrement, ce que j’ai bien aimé, et c’est donc ce que je pressentais devant la bande-annonce, c’est que le long-métrage va emprunter pas mal de codes aux films d’épouvante.
Ce qui est une très bonne idée, très appropriée. Puisqu’en fait, on va suivre dans ce long-métrage un personnage, un compositeur, dont on ignore le nom (ce qui va renforcer le parallèle avec Guillaume Canet, puisque comme on ignore son identité, on ne va pas avoir d’autres choix de l’appeler « le personnage joué par Guillaume Canet », voire directement « Guillaume Canet »), qui décide d’aller s’isoler sur une île Bretonne (très beaux décors d’ailleurs).
Et durant son isolement, il va être directement confronté à ses fantômes, voire même à ses démons intérieurs, qui vont donc prendre la forme de sa femme, de sa maitresse, de son meilleur pote qu’il soupçonne de coucher avec sa femme, de son docteur, etc.
Je n’ai pas utilisé l’expression « démons intérieurs » juste parce que ça fait joli, c’est vraiment le ressenti que l’on a devant le film. Et donc, puisqu’on parle de « démons » quoi de plus logique qu’utiliser des codes de films d’épouvante pour imager cette confrontation intérieure que va vivre le personnage principal durant environ 1h30 ?
C’est donc tout à fait logique, tout à fait pertinent, et surtout très bien réalisé. Je n’ai pas simplement vu un réalisateur tenter de recopier un style de film dont il est fan, j’ai même ressenti par moments cette angoisse que les longs-métrages d’épouvante sont censés nous procurer.
Bon, ce n’est pas non plus un vrai film d’horreur, ne vous attendez surtout pas à voir ce genre de chose. Ça reste un drame empruntant habilement des codes de mise en scène de films d’épouvante. Éventuellement, je pourrais dire que ça permet au long-métrage de flirter avec le genre thriller par moments.
Comme je le disais, les décors choisis apportent beaucoup à la mise en scène… Forcément, une île isolée, dans une grande maison elle-même isolée, avec un étage interdit aux visiteurs, rien de mieux lorsqu’on veut inclure des éléments angoissants dans son film.
Par contre, j’aimerais bien savoir ce que les Bretons ont pensé de ce long-métrage… Personnellement, si on représentait les Normands comme ce film représente les Bretons, je me sentirais un peu insulté.
Le casting est excellent. Après avoir vu ce film, je comprends encore moins pourquoi Virginie Efira n’a pas obtenu le César de la meilleure actrice cette année.
Mais vraiment, le reste du casting principal est parfait aussi, que ça soit Guillaume Canet, Mathieu Kassovitz, Nathalie Baye, Patrick Chesnais ou encore Laetitia Casta (qui est née à Pont-Audemer, comme moi, ça n’a aucun rapport avec cet article, mais ça me fait toujours plaisir de mettre en valeur ma ville natale).
Voilà ce que je voulais dire aujourd’hui à propos de Lui.
Ce n’est clairement pas un film qui plaira à tout le monde, comme je le disais c’est très psychologique, mais il ne faut pas chercher un quelconque sens scénaristique dans ce long-métrage. Même moi, mon premier ressenti a été de me demander ce que je faisais devant ce film, avant de me rendre compte qu’il avait tout de même réussi à suffisamment capter mon attention pour me faire cogiter à ce qu’il me racontait du personnage principal, et surtout à la manière qu’il avait de mettre en scène ce développement de personnage.
Je suis donc assez agréablement surpris par Lui, même si je ne pense pas que je le reverrais très souvent. Il a tout de même réussi à m’intéresser. Donc, j’ai tout de même envie de vous recommander de le découvrir, je ne sais pas si vous serez le public auquel s’adresse le long-métrage, mais je pense que ça serait intéressant que chacun se fasse son propre avis et sa propre interprétation du film.
Lui est actuellement disponible en VOD, en DVD et en Blu-Ray.
Merci d’avoir lu cet article, n’hésitez pas à laisser vos avis dans les commentaires ou par message, à le partager s'il vous a intéressé et à vous inscrire à la newsletter du blog afin de recevoir les articles en avant-première. Bonne journée !
Retrouvez Ciné-O-Max sur les réseaux sociaux :