Thriller américano-britannique, sorti en 2021, réalisé par Paul Schrader, avec Oscar Isaac, Tiffany Haddish, Tye Sheridan, Willem Dafoe…
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Synopsis :
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
Mutique et solitaire, William Tell, ancien militaire devenu joueur de poker, sillonne les casinos, fuyant un passé qui le hante. Il croise alors la route de Cirk, jeune homme instable obsédé par l’idée de se venger d’un haut gradé avec qui Tell a eu autrefois des démêlés. Alors qu’il prépare un tournoi décisif, Tell prend Cirk sous son aile, bien décidé à le détourner des chemins de la violence, qu’il a jadis trop bien connus…
Bonjour tout le monde !
Nous nous retrouvons aujourd’hui pour rattraper le film The Card Counter.
C’est un long-métrage dont j’avais vaguement entendu parler lors de sa sortie au cinéma, fin décembre 2021. Mais c’est en réalité lors de sa sortie en VOD que je me suis nettement plus intéressé à ce film.
Je crois que voir Oscar Isaac en tête d’affiche du long-métrage, alors même que je venais de terminer de regarder Moon Knight (voire ma critique de la série), a attisé un peu ma curiosité. C’est un acteur que j’apprécie dans la plupart de ses rôles, mais que j’apprécie encore plus lorsqu’il joue dans des films un peu plus confidentiels que les blockbusters du type Star Wars ou les franchises Marvel.
La présence au casting de Tye Sheridan et Willem Dafoe a aussi réussi à m’intéresser un peu plus.
J’ai donc décidé de rattraper The Card Counter à l’occasion de sa sortie en VOD.
Et je dois dire que même si j’ai noté de nombreuses qualités, je reste au final assez déçu.
Alors, je vais commencer par les qualités, parce qu'honnêtement, j’en ai noté plusieurs tout de même.
Déjà la mise en scène a des idées très intéressantes. J’ai notamment trouvé très pertinent la manière de filmer les flashbacks dans une prison qui nous donne l’impression que ces scènes nous sont montrées à travers un judas sur une porte, ou à travers une caméra de sécurité qui aurait la capacité de se balader dans les décors. L’effet visuel que ça amène, en plus de la dureté des images, nous offre des séquences un peu malaisantes, en tout cas, je pense que ça nous amène le malaise que pouvaient ressentir les personnes qui travaillaient là-bas.
Il y a aussi des plans séquences plutôt bien amenés durant le film.
Donc c’est vrai qu’en matière de mise en scène, le long-métrage est globalement bien travaillé.
Le casting aussi est dans l’ensemble très bon.
Oscar Isaac est vraiment excellent, en plus son personnage est très bien développé. Son passé est bien développé en tout cas, on va voir ensuite qu’au sein du récit principal il a quand même une évolution qui n’est pas très bien expliquée.
J’ai noté aussi plusieurs scènes très intéressantes sur les jeux de cartes dans les casinos (poker et blackjack essentiellement) où la mise en scène va accentuer l’aspect stratégique de ces jeux.
Et pour être honnête, ça fait partie des attentes que j’avais envers ce film. On me vend un long-métrage sur le poker, ou plutôt sur un joueur de poker, je veux voir un film qui exploite à fond les caractéristiques de ce jeu.
Malheureusement, ça va quand même vite être mis en retrait par une intrigue principale que j’ai trouvé très peu intéressante.
Et c’est vraiment ce qui me gêne le plus ici, je n’ai absolument pas réussi à rentrer dans le récit principal raconté par le film.
En fait, c’est le problème que j’exposais précédemment : le personnage principal, William Tell, est très intéressant, mais l’évolution qui l’amène à s’attacher au jeune Cirk, joué par Tye Sheridan, n’est pas montrée. Le film ne montre pas ce qui va suffisamment toucher William Tell pour le motiver à prendre sous son aile Cirk.
Le problème étant peut-être que le long-métrage va énormément développer le passé de William Tell, tout en délaissant ce qu’il est dans l’instant présent.
De plus, il y a certaines scènes qui se terminent en laissant une sorte de suspense sur lequel le film ne reviendra pas par la suite.
Par exemple, il y a une scène où William Tell va rendre visite à quelqu’un en prison en expliquant qu’il pourra apporter une aide importante à Cirk. Il y va seul, sans Cirk. Mais on ne saura jamais qui était la personne à qui William Tell a rendu visite, ni ce qu’il avait à apporter au long-métrage…
Au final, tout ce manque d’explication et de développement m’a amené à me demander quel était l’intérêt du récit…
Donc, malgré les nombreuses qualités que j’ai énumérées précédemment, je me suis surpris à manquer franchement d’intérêt pour le récit du long-métrage, quitte même à m’ennuyer par moments…
Le film n’a même pas réussi à me transmettre quelques émotions (mis à part durant les petites scènes de flashback).
Voilà ce que j’avais à dire sur The Card Counter.
C’est vraiment une déception, le film avait pourtant de belles promesses. Un excellent casting, un personnage principal plutôt intéressant sur le papier, une mise en scène bien travaillée. Un concept plutôt prometteur concernant les jeux de cartes.
Mais l’intrigue principale manque énormément de développement et d’intérêt, et malheureusement, elle a même tendance à occulter certaines des qualités dont je viens de parler.
Je suis donc un peu déçu de The Card Counter. Je ne pense pas nécessaire de vous le conseiller, hormis si vous être vraiment fan d’Oscar Isaac qui livre tout de même une très bonne prestation.
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