[Film] Notre-Dame brûle (2022)

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Drame catastrophe franco-italien, sorti en 2022, réalisé par Jean-Jacques Annaud, avec Samuel Labarthe, Jean-Paul Bordes, Mikaël Chirinian, Chloé Jouannet…

• Synopsis :

Le long métrage de Jean-Jacques Annaud, reconstitue heure par heure l’invraisemblable réalité des évènements du 15 avril 2019 lorsque la cathédrale subissait le plus important sinistre de son histoire. Et comment des femmes et des hommes vont mettre leurs vies en péril dans un sauvetage rocambolesque et héroïque.

Allociné

Bonjour tout le monde !

Nous nous retrouvons aujourd’hui pour rattraper le film Notre-Dame brûle.

Il s’agit donc d’une adaptation qui revient sur l’incendie de Notre-Dame de Paris qui s’est produit le 15 avril 2019.

C’est un projet qui était attendu avec beaucoup de curiosité en France (et surement ailleurs dans le monde), et pour le coup, j’étais moi aussi très curieux de voir ce qu’allait donner ce long-métrage.

La question qui s’est très vite posée, c’est celle de la moralité et de l’éthique à adapter un tel évènement aussi rapidement (le film est sorti à peine 3 ans après l’incendie). Je comprends qu’on puisse se poser la question. Maintenant, on parle d’un évènement qui a été dramatique pour le patrimoine que représente la cathédrale. Pour autant, l’évènement n’a pas été tragique sur le plan humain. Je préfère donc encore qu’on adapte ce genre d’évènement plutôt que d’autres beaucoup plus dévastateurs… 

Si j’étais très curieux de voir ce film, c’est aussi parce qu’un tel projet demande beaucoup d’ambition et de moyen. J’avais donc envie de découvrir ce que ça allait donner.

Je n’ai pas pu le voir au cinéma, j’ai donc rattrapé Notre-Dame brûle à sa sortie en VOD. Et je dois avouer que j’en suis ressorti un peu déçu.

Alors, je vais commencer par le plus grand point positif du film, qui est sa mise en scène. Franchement, il n’y a rien à redire, le long-métrage est très bien réalisé.

En fait, dès lors qu’on rentre dans le vif du sujet et que l’incendie débute, on va avoir le droit à des séquences assez impressionnantes, que ça soit en plein cœur de l’incendie, ou aux côtés des pompiers qui essaient d’intervenir. Il y a vraiment des plans grandioses et une très bonne qualité d’image. Même quand ce sont des images d’archives (très bien intégrées au milieu des scènes tournées pour le film). 

Lorsqu’on suit l’intervention des pompiers, la tension et le suspense sont très bien gérés. Ce sont vraiment des séquences qui arrivent à nous tenir en haleine.

Même si la plupart des pompiers ne sont pas particulièrement développés, on sait au moins que ceux qui vont au plus près du feu (dans le film) sont en train de vivre leur premier incendie (et quelle première fois…). Ce qui arrive à créer un certain attachement émotionnel pour ces jeunes pompiers confrontés à un évènement d’une ampleur que même leurs collègues plus aguerris n’ont jamais connue.

Il y a aussi des moments de bravoures assez puissants. J’ai notamment bien aimé une scène où on voit différentes casernes, et différents corps de pompiers, se mobiliser pour aller aider ceux qui sont en train de combattre le feu à Notre-Dame de Paris. Ça m’a rappelé des films américains, un peu à la Top Gun si vous voyez ce que je veux dire. 

Ces longs-métrages à deux doigts de l’œuvre de propagande pro-armée américaine…

Ce n’est pas forcément des films qui me passionnent en temps normal, mais faut leur reconnaitre une certaine puissance dans leurs réalisations. Et ici, voir ce type de mise en scène mais pour des pompiers, ça passe plutôt bien je dois dire.

Mais malheureusement, à côté de ces véritables qualités, il y a aussi de gros soucis, à commencer par l’écriture du film.

Honnêtement, lorsque j’écris cet article, ça fait près de 24 heures que j’ai regardé le film, et j’ai bien réfléchi à ce qui me dérangeait dans l’écriture du long-métrage. Et je pense finalement que le problème, c’est que je n’arrive pas à comprendre ce que j’ai vu, je ne comprends pas ce que le film voulait être.

J’ai l’impression qu’il a essayé de faire plusieurs choses à la fois (raconter minute par minute l’incendie de Notre-Dame, broder autour de l’évènement pour rajouter des intrigues au cœur de l’incendie et raconter des histoires de vies touchées de près ou de loin par cet incendie), mais qu’il n’a pas réussi à trouver l’équilibre nécessaire pour cela. 

Ça va amener des passages qui cassent complètement le rythme du long-métrage. Je pense notamment à la dame qui appelle à deux reprises les pompiers car son chat est coincé sur les toits (j’ai décidé de surnommer cette dame Mère Michel). Ça n’ira pas plus loin, on ne reverra pas la dame, et ça n’a aucune utilité, en plus d’être parfaitement ridicule.

Il y a d’autres séquences qui vont s’avérer à la fois incohérentes et ridicules. Je vais éviter d’en faire tout le détail ici, mais il y a vraiment des passages où je me demandais ce que j’étais en train de regarder… Des passages m’ont même fait rigoler alors que je ne suis pas certain du tout que c’était voulu…

Je pense notamment à un personnage qui va passer 3 heures à tourner dans Paris en vélib’ pour trouver un moyen de se rendre à Notre-Dame… C’est ridicule, et en plus ça fait perdre du temps au film… 

Il y a aussi des personnages qui sont juste devant la cathédrale dont un panache de fumée commence à s’échapper, et personne ne semble surpris… Vraiment, par moments, je me demande où était le sens logique des scénaristes…

Il y a aussi un gros faux raccord concernant un texto envoyé qui change d’une scène à l’autre… Pour que ça m’ait sauté aux yeux, c’est vraiment qu’il était voyant…

On va rajouter à ça la présence dans le casting d’actrices et d’acteurs dont on peut se demander où les responsables du casting ont été les chercher tellement ils ne sont pas crédibles dans leur jeu.

Quand ils sont véritablement acteurs d’ailleurs… Parce qu’au milieu de tout ce beau monde, il y a Anne Hidalgo qui est venue s’improviser actrice pour jouer son propre rôle… Ce n’était clairement pas l’idée du siècle…

Heureusement, ce n’est pas le cas de tout le casting. 

Certains acteurs, certaines actrices, sont tout de même très bon(ne)s dans leurs rôles… Mais les autres font tellement tache que ça gâche un peu le long-métrage je trouve.

D’ailleurs, le film réussit l’exploit de faire le combo cassage de rythme/mauvaise idée de casting durant une séquence dramatique qui va se voir interrompre le temps de nous montrer une scène humoristique avec un sosie de Donald Trump en train de manger un MacDonald tout en écrivant sur Twitter qu’il faut envoyer des canadairs pour asperger le feu de Notre-Dame de Paris…

Le tweet existe vraiment, c’est vrai qu’on s’est tous bien moqués de Donald Trump à l’époque. Maintenant, inclure une scène parodique de ce tweet dans un film se voulant sérieux et dramatique, c’est quelque chose qui me déplaît énormément. 

Voilà ce que j’avais à dire sur Notre-Dame brûle. Je suis très partagé sur ce film.

Autant d’un point de vue technique, le film est bien réalisé. Avec des séquences vraiment impressionnantes, visuellement grandioses. Certains passages arrivent vraiment à nous tenir en haleine grâce à leur suspense et leur tension.

Mais à côté de ça, je trouve le long-métrage très mal écrit, avec des scènes entières totalement inutiles, ridicules, cassant le rythme. Une partie du casting nous sort vraiment du film.

Je suis donc quand même déçu de Notre-Dame brûle. Je n’ai pas forcément envie de vous le conseiller. Après, c’est vrai que ça concerne un évènement important de l’histoire récente de la France. Donc regardez-le si vraiment vous êtes curieux. 

Merci d’avoir lu cet article, n’hésitez pas à laisser vos avis dans les commentaires ou par message, à le partager s'il vous a intéressé et à vous inscrire à la newsletter du blog afin de recevoir les articles en avant-première. Bonne journée !

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