Bonjour tout le monde !
Nous nous retrouvons aujourd’hui pour parler de la saga Halloween. Une franchise culte dans le domaine du slasher movie.
Je parle très souvent de mon amour pour la saga Scream. Je me suis donc dis qu’il serait temps de me pencher sur les différentes séries cinématographiques ayant inspiré la saga sur le Ghostface. Nous commençons donc avec le premier épisode de la saga Halloween…
Film d’horreur américain, sorti en 1978, réalisé par John Carpenter, avec Jamie Lee Curtis, Donald Pleasence, Nancy Loomis, P. J. Soles…
-
Synopsis :
Interdit aux moins de 12 ans
La nuit d'Halloween 1963. Le jeune Michael Myers se précipite dans la chambre de sa soeur aînée et la poignarde sauvagement. Après son geste, Michael se mure dans le silence et est interné dans un asile psychiatrique. Quinze ans plus tard, il s'échappe de l'hôpital et retourne sur les lieux de son crime. Il s'en prend alors aux adolescents de la ville.
Premier volet de la saga Halloween, La Nuit des masques est donc sorti en 1978 aux USA, en 1979 en France. Il est réalisé et co-scénarisé par John Carpenter, qui avait déjà réalisé à l’époque deux autres films : Dark Star et Assaut.
On est sur un long-métrage qui a été extrêmement rentable, puisqu’il a rapporté 70 millions de dollars pour un budget de production de 325 000 dollars.
Et très sincèrement, je l’ai vraiment bien aimé. On est sur une intrigue extrêmement simple (avec très peu de morts finalement, par rapport aux slasher movies actuels), mais terriblement efficace. Le suspense est très bien maîtrisé, notamment parce que chaque meurtre est installé patiemment avec une certaine minutie dans la mise en scène.
Nous pouvons facilement distinguer les clichés qui seront repris régulièrement dans le genre par la suite. Mais ça reste tout de même un film qui se regarde avec plaisir, un film très efficace pour débuter cette franchise.
Film d’horreur américain, sorti en 1981, réalisé par Rick Rosenthal, avec Jamie Lee Curtis, Donald Pleasence, Dick Warlock, Lance Guest…
-
Synopsis :
Interdit aux moins de 12 ans
Michael Myers, échappé de l'hôpital psychiatrique, sème de nouveau la terreur dans la petite ville d'Haddonfield. Les habitants fêtent Halloween, la nuit des sorcières et la police a bien du mal à démasquer le meutrier.
Halloween 2 est sorti trois ans après le premier volet, et paradoxalement, c’est une suite directe.
Le récit démarre dans les secondes qui suivent le final du film précédent et va donc venir compléter son propos (avec notamment une révélation très importante concernant Michael Myers et Laurie Strode).
Très sincèrement, je dois dire que j’ai trouvé ce second volet assez sympa, mais clairement pas à la hauteur du premier.
En fait c’est très simple, on tombe ici dans l’un des clichés que je trouve les plus exaspérants dans le cinéma d’horreur : les personnages qui agissent comme de parfaits idiots… On est face à un véritable festival d’absurdité dans ce film, ce qui rend le tout extrêmement prévisible.
Alors, le fait que l’intrigue vient compléter celle du long-métrage précédent, ça rend le tout assez intéressant à suivre. Mais c’est vrai qu’on peut être finalement un poil déçu quant à la qualité du film, surtout par rapport au précédent.
Film d’horreur américain, sorti en 1982, réalisé par Tommy Lee Wallace, avec Tom Atkins, Stacey Nelkin, Dan O'Herlihy, Michael Currie…
-
Synopsis :
Interdit aux moins de 12 ans
Un fabricant de masques d'Halloween met au point un plan démoniaque pour tuer des millions d'enfants avec ses masques…
Troisième volet de la saga Halloween, et épisode très particulier en réalité. Puisqu’il s’agit du seul et unique film de la saga qui ne va pas mettre en scène le tueur habituel, Michael Myers.
En fait, ce film ne sera même pas dans le genre du slasher puisque nous allons simplement y suivre un médecin qui enquête sur une espèce de savant fou ayant mis au point un plan pour tuer des millions d’enfants à l’aide de masques d’Halloween. En fait, le seul lien avec le reste de la franchise, c’est le fait que le récit se déroule sur la période d’Halloween. Pour le reste, c’est un film indépendant des autres épisodes, et c’est donc un opus sans grand intérêt.
C’est simple, dans le cadre de la saga, ce Halloween 3 ne sert strictement à rien. Vous pouvez vous en passer. Hormis si vous êtes simplement curieux de découvrir cette espèce d’OVNI dans la saga…
Et si on analyse le film en lui-même, eh bien honnêtement, l’idée de base n’est pas inintéressante, mais le résultat final est assez bancal. Avec un scénario qui part un peu dans tous les sens. Je pense sincèrement qu’on pouvait s’en passer.
Film d’horreur américain, sorti en 1988, réalisé par Dwight H. Little, avec Donald Pleasence, George P. Wilbur, Danielle Harris, Ellie Cornell…
-
Synopsis :
Interdit aux moins de 12 ans
Comme la loi le prévoit, Michael Myers est transferé dans un hôpital normal après dix ans passés dans un hôpital psychiatrique pour fous criminels. Le docteur Loomis, persuadé que Michael va pouvoir enfin reprendre ses meurtres sanglants, part à sa recherche. Mais la ronde des meurtres a déjà commencé et Michael est en route pour la ville d'Haddonfield qui se prépare à fêter Halloween.
Après le troisième épisode qui n’avait aucun intérêt, la saga a fait une pause de 6 ans. C’est donc en 1988 qu’est revenue la franchise Halloween avec ce 4ème épisode, qui renoue avec les origines de la saga.
Nous retrouvons donc Michael Myers ainsi que le docteur Loomis. Jamie Lee Curtis ayant refusé de reprendre son rôle emblématique de Laurie Strode, Michael Myers va donc se lancer à la poursuite de la fille que Laurie a eue entre le deuxième film et ce 4ème épisode : Jamie.
Hormis ce changement, assez important mine de rien, le long-métrage reprend les bases des deux premiers volets de la franchise. De manière générale, il fonctionne plutôt bien, mais ne propose rien de neuf. Finalement, le seul point d’intérêt se situerait dans la toute dernière scène qui est assez surprenante, assez osée et qui vient boucler la boucle.
C’est juste dommage que ce retournement de situation n’ait pas été préparé en amont par le récit. Oui c’est surprenant, mais ça semble surtout sortir de nulle part…
Donc un 4ème épisode qui renoue avec les origines de la saga. C’est efficace, mais trop peu original.
Film d’horreur américain, sorti en 1989, réalisé par Dominique Othenin-Girard, avec Donald Pleasence, Don Shanks, Danielle Harris, Wendy Kaplan…
-
Synopsis :
Laissé pour mort, Michael Myers cherche à mettre la main sur sa nièce, traitée par le docteur Loomis…
Halloween 5 est sorti dans la foulée du quatrième opus, et se positionne donc comme étant sa suite directe.
Le film s’ouvre sur la scène finale du volet précédent. Et après cette scène d’introduction, le récit utilise une ellipse temporelle pour reprendre pile poil un an après.
Et déjà, le film s’ouvre ainsi sur une idée scénaristique absolument stupide : suite à la fin d’Halloween 4, Michael Myers est recueilli, alors qu’il est dans le coma, par un ermite. Et donc, pile poil un an après, Michael Myers va se réveiller exactement au même endroit et tuer l’ermite.
Je trouve déjà particulièrement stupide la réaction de l’ermite de recueillir un gars qui porte un masque très louche sans se poser de questions… Et je trouve encore plus idiote l’idée qu’un gars soit resté dans le coma pendant un an, sans avoir été amené à l’hôpital, ou au moins sans avoir été bougé… Donc déjà, le début de l’intrigue je le trouve un peu gros.
Ensuite, la bonne idée de la scène finale d’Halloween 4, qui aurait pu être la scène finale de la saga, vu comment elle bouclait la boucle, est finalement utilisée ici comme un simple deus ex machina, qui va permettre à la jeune Jamie d’avoir une connexion (sortie d’on ne sait où…) avec Michael Myers, et donc de prévoir les prochains meurtres du tueur masqué.
Et en dehors de l’arc narratif autour de la connexion entre Jamie et Michael Myers, le reste du long-métrage se contente de respecter le schéma extrêmement banal du slasher classique : le tueur pourchasse et assassine un groupe d’amis.
Halloween 5 est donc un 5ème opus finalement très classique et banal. Voire un peu idiot par instants. La seule idée qui aurait pu apporter un petit plus vient en réalité du quatrième film, et s’avère finalement très mal exploitée. Halloween 4 bouclait la boucle. Halloween 5 serait-il le premier signe que la saga s’essouffle ?
Film d’horreur américain, sorti en 1995, réalisé par Joe Chappelle, avec Donald Pleasence, George P. Wilbur, Paul Rudd, Marianne Hagan…
-
Synopsis :
Dix ans après avoir terrorisé la petite ville d'Haddonfield et avoir disparu avec sa nièce Jamie, le psychopathe Michael Myers, protégé par une bande de sorciers maléfiques, revient sur les lieux de ses sanglants méfaits. Jamie, elle, donne naissance au fils de Michael Myers et appelle une nouvelle fois le docteur Loomis à l'aide.
Après Halloween 5, il aura fallu attendre 6 ans pour voir la suite.
Alors, je vais être très honnête : juste le synopsis ne me donnait pas envie de voir cet Halloween 6… J’avais déjà du mal avec le lien psychique unissant la petite Jamie et Michael Myers. Donc là, quand j’ai vu qu’il y aurait une histoire de secte avec des sorciers maléfiques et une malédiction qui expliquerait l’intégralité de la saga, je me suis demandé ce qu'avait consommé le scénariste en écrivant ce film…
Et au bout du compte, le long-métrage n’est pas aussi catastrophique que prévu.
Alors soyons clairs, il n’est pas bon. L’intrigue autour de la secte est inintéressante. Les explications autour de la malédiction qui expliquerait les crimes commis par Michael Myers détruisent le sens même de la saga.
Ce qui rend le personnage de Michael Myers si terrifiant, c’est qu’il peut assassiner n’importe qui gratuitement, sans aucune explication logique précise (même si ça tourne en effet beaucoup autour de sa famille).
Là, en expliquant que ça vient d’une malédiction, qu’il n’a pas le choix de commettre des meurtres, et qu’en plus il y a une logique dans cette malédiction, ça enlève tout l’intérêt d’un tel personnage.
Mais voilà, une fois qu’on retire toutes ces mauvaises idées, on se retrouve en milieu de long-métrage avec un slasher movie vraiment efficace. Avec tout de même quelques facilités scénaristiques un peu excessives (Kara qui s'enfuit de la maison avec son fils mais qui à aucun moment ne pense à prévenir le reste de sa famille du danger…).
Donc Halloween 6, c’est un film assez embêtant… L’aspect slasher est globalement efficace, mais tout ce que l’intrigue apporte à la saga n’a absolument aucun sens…
D’ailleurs, il faut signaler aussi qu’en termes de timeline et d’arbres généalogiques, le saga devient totalement incompréhensible… Comment expliquer que le gosse du premier film semble aujourd’hui avoir le même âge que la petite Jamie qui n’arrive que 3 films plus tard ? D’où sortent les Strode de cet épisode ? Enfin bref, il est grand temps que se termine cette saga, ça devient du grand n’importe quoi…
Film d’horreur américain, sorti en 1998, réalisé par Steve Miner, avec Jamie Lee Curtis, Josh Hartnett, Chris Durand, Adam Arkin…
-
Synopsis :
Interdit aux moins de 12 ans
Vingt ans ont passé depuis le drame de Halloween, La Nuit des masques. Laurie Strode tente péniblement d'oublier le passé. Devenue directrice du collège privé d'une petite ville, elle mène une vie tranquille auprès de son fils de dix-sept ans et de son compagnon. Pourtant Mike Myers continue à hanter ses nuits. A la veille d'Halloween, elle se dispute violemment avec son fils qui veut participer à la fête. Finalement elle le convainc de rester au collège et de fêter Halloween en petit comité. Tout ce petit monde ignore que Mike Myers a recommencé à assassiner.
C’est une page importante qui se tourne avec ce Halloween, 20 ans après. En effet, c’est un peu le premier soft-reboot de la saga.
L’idée du film est très simple. On prend en compte les deux premiers films, on oublie tout le reste, et on fait revenir Jamie Lee Curtis pour reprendre son rôle emblématique de Laurie Strode. Autant dire que le Halloween de David Gordon Green, sorti 20 ans après celui-ci, en 2018, n’a finalement rien inventé…
Alors sincèrement, je n’aime pas trop cette méthode des soft-reboot… Soit tu assumes le fait de reprendre tout à zéro, soit tu assumes l’ensemble des films précédents. Mais trier pour récupérer uniquement ce qui nous intéresse, je trouve ça un peu trop facile. Et irrespectueux en plus.
Mais j’avoue que j’ai beaucoup aimé Halloween, 20 ans après.
Lorsque je l’ai découvert, il s’est placé dans mes épisodes préférés dans la saga. Il faut dire que depuis le troisième épisode, la franchise est tellement partie dans tous les sens, que finalement ce n’était pas un mal de faire le ménage et de recentrer un peu les choses. D’autant plus que ce film est vraiment intéressant.
Je vais être sincère, on arrive au septième épisode. Vu les derniers volets en date, je m’attendais au pire en termes de scénario. Et finalement, les meurtres de Michael Myers sont largement mis en retrait (le long-métrage ne devient un vrai massacre qu’à la dernière demi-heure).
Au lieu de ça, le récit va énormément s’attacher à développer la psychologie de Laurie Strode et nous montrer comment elle tente de surmonter son traumatisme. La présence de son fils va permettre d’appuyer ce propos.
Alors on va être honnête, dès lors que le long-métrage retourne à du pur slasher movie, on retrouve tous les défauts et les clichés de ce type de film. Mais en vrai, ça ne m’a pas trop dérangé.
J’ai bien aimé aussi le traitement de Michael Myers qui semble ici être plus humain que dans les derniers épisodes en date.
Franchement, j’ai beaucoup apprécié ce Halloween, 20 ans après. Il n’est pas parfait, mais j’ai passé un bon moment devant. Je le trouve nettement plus intéressant à suivre que les quatre épisodes précédents.
Film d’horreur américain, sorti en 2002, réalisé par Rick Rosenthal, avec Brad Loree, Busta Rhymes, Bianca Kajlich, Sean Patrick Thomas…
-
Synopsis :
Interdit aux moins de 12 ans
Un groupe de jeunes gens est sélectionné pour participer en direct à une émission de real TV. Ils doivent passer la nuit dans la maison d'enfance de Michael Myers. Les participants présument tous que ce jeu sera une simple partie de plaisir pouvant éventuellement leur apporter un peu de notoriété et de publicité gratuite.
Mais les choses vont vite tourner au cauchemar. Michael Myers est de retour. L'un après l'autre, les candidats disparaissent. Le but du jeu va vite consister à essayer de sortir vivant de la demeure.
Après avoir réussi à se renouveler avec 20 ans après, la saga Halloween revient en 2002 (4 ans après) avec Resurrection.
Alors, après avoir trouvé que 20 ans après faisait une excellente conclusion pour la saga, je ne vous cache pas m’être posé la question de l’intérêt de ce nouvel opus, et surtout comment ils allaient bien pouvoir justifier le retour de Michael Myers.
Donc déjà, j’ai très vite eu la réponse à cette question. Ce nouvel opus prend le parti de détruire totalement le final de Halloween : 20 ans après…
En se débarrassant très vite du personnage de Laurie Strode, le film finit d’enterrer le reste de la saga en l’espace d’une dizaine de minutes…
Je ne vous cache pas que j’étais très énervé en découvrant cette introduction. Je déteste quand une saga donne l’impression de forcer pour justifier le fait de perdurer. Alors quand en plus ça se fait de manière aussi absurde et irrespectueuse vis-à-vis des films précédents, eh bien ça m’énerve.
C’est dommage de commencer le long-métrage dans ces conditions, parce que sincèrement le reste du film n’est pas déplaisant à suivre. Le concept est même assez intéressant. On n’échappe évidemment pas aux clichés liés à ce type de films (exacerbés par l'arrivée de la saga Scream en 1996, d’ailleurs, on pouvait déjà remarquer une certaine évolution liée à Scream dans Halloween : 20 ans après).
Mais l’idée de suivre une télé-réalité où les candidats vont devoir passer la nuit d’Halloween dans la maison d’enfance de Michael Myers, sans même se douter que le tueur s’y cache, n’était pas idiote sur le papier. Je regrette seulement que le récit n’en profite pas pour développer la question autour de ce voyeurisme particulièrement malsain. A vouloir faire du spectacle autour de véritables meurtres, les participants de l’émission de télé-réalité vont comprendre de la manière la plus violente possible que les meurtres perpétrés par Michael Myers n’étaient pas du cinéma.
Comme dans Halloween : 20 ans après, le tueur est traité de manière plus terre à terre que dans les films précédents. Encore une influence venue des films Scream surement. En tout cas, j’aime bien la manière dont il est traité ici.
En fait, si l’introduction du film n’avait pas été aussi absurde, je pense que j’aurais passé un bon moment devant ce Halloween : Resurrection. Malheureusement, je dois avouer que l’introduction m’a tellement énervé que j’ai eu du mal à rester accroché au reste du film.
Film d’horreur américain, sorti en 2007, réalisé par Rob Zombie, avec Scout Taylor-Compton, Malcolm McDowell, Tyler Mane, Danielle Harris…
-
Synopsis :
Interdit aux moins de 16 ans
Un 31 octobre, à Haddonfield, Illinois, le soir de la fête des masques de Halloween... La vie du jeune Michael Myers, 10 ans, bascule.
Troublé par des pulsions morbides, moqué par ses camarades d'école parce que sa mère est strip-teaseuse, harcelé par son beau-père, tourmenté par les premiers émois sexuels de sa soeur aînée, il revêt un masque en latex et, dans un accès de folie, assassine la moitié de sa famille au couteau de cuisine.
A la suite de cette nuit de cauchemar, il est pris en charge par le Docteur Sam Loomis, un brillant pédopsychiatre, mais tue sauvagement une infirmière, précipitant le suicide de sa mère, désespérée....
Gros tournant dans la saga. Rob Zombie s’empare de la franchise, et plutôt que de faire une énième suite sans intérêt, il décide de proposer un remake du premier film.
Sincèrement, c’est une sacrée prise de risque de tenter de refaire un long-métrage qui est devenu largement culte.
Et l’excellente idée de ce remake, c’est de choisir de se concentrer davantage sur la jeunesse et la psychologie de Michael Myers. On laisse de côté les idées selon lesquelles il serait le Diable en personne ou bien qu’il serait possédé. Ici, on explore le climat de violence intra-familial dans lequel il a grandi. On montre le harcèlement qu’il a subi. La solitude qu’il a vécue. Et à partir de là, on comprend dans quelle condition le jeune Michael Myers a fini par devenir complètement psychopathe.
Tout ce développement prend une large place dans le long-métrage et le rend vraiment intéressant, au moins sur sa première moitié. Une fois que Michael Myers est devenu le célèbre tueur au masque que l’on connaît maintenant tous, le film reprend le même schéma narratif que le film original. Le développement proposé par la première partie permet à l’intrigue d’être plus fluide, et plus logique.
Je regrette cependant que ça n'ait pas amené davantage de questionnement sur la psychologie et les motivations du tueur dans la seconde partie du long-métrage. C’est le principal loupé de cet épisode.
Néanmoins, il reste l’un de mes volets préférés de la saga Halloween. En fait, je le place en tête de liste avec le tout premier film. Pour moi, c’est un remake qui vient compléter le propos de l'œuvre originale. C’est donc un remake franchement utile.
Film d’horreur américain, sorti en 2009, réalisé par Rob Zombie, avec Scout Taylor-Compton, Malcolm McDowell, Tyler Mane, Brad Dourif…
-
Synopsis :
Michael Myers est un tueur psychopathe. Depuis ses dix ans, il croupit dans un asile psychiatrique. Devenu adulte, il n’a qu’une obsession : retrouver sa sœur Laurie. Échappé de l’asile, plus sauvage et terrifiant que jamais, Michael entame une traque jalonnée de cadavres…
Après un excellent remake, le cinéaste Rob Zombie revient avec un second volet pour sa version de la saga Halloween. Et sincèrement, ce n’était peut-être pas nécessaire.
Je retrouve dans ce film la plupart des défauts que je reprochais aux suites de la saga Halloween qu’on a pu avoir auparavant.
Michael Myers qui est laissé pour mort à la fin du film précédent, mais qui va finalement survivre miraculeusement afin de justifier un énième retour. Une fois le contexte posé, on retombe dans une série de meurtres tout ce qu’il y a de plus classique. Et surtout, un problème un peu plus rare dans la saga, mais présent tout de même : on nous sort la carte du surnaturel avec une espèce de connexion psychique entre Laurie et Michael Myers.
A cela s’ajoute l’esprit fantomatique de la mère de Michael Myers et Laurie qui va les hanter durant le récit.
Pour compléter cette carte du surnaturel, le long-métrage va opter pour une imagerie un peu gothique…
Sincèrement, je n’ai pas trouvé que ça s'adaptait bien à l’ambiance de la saga. Mais ça vient peut-être de la mise en scène de manière générale.
Le film est nettement plus violent que ses prédécesseurs. Mais les scènes d’action sont tellement mal réalisées qu’on ne voit strictement rien.
Là où le film précédent avait un propos intéressant autour de la psychologie de Michael Myers, celui-ci tient un discours beaucoup plus superficiel. Et que dire du personnage du Dr Loomis qui est devenu totalement ridicule, idiot et détestable.
Donc, je ne vous cache pas que je suis assez déçu par ce Halloween II. J’en viens même à me demander si c’est réellement pertinent de continuer à faire des suites à cette saga. Ce n’est pas comme Scream où à chaque nouveau film, il y a au moins la question de savoir qui est le nouveau tueur. Ici, on suit le même tueur, qui a toujours les mêmes motivations depuis 1978…
Alors, quand on essaie de travailler sa psychologie, ça peut apporter des choses intéressantes. Mais la réalité, c’est qu’on a très vite fait le tour.
Film d’horreur américain, sorti en 2018, réalisé par David Gordon Green, avec Jamie Lee Curtis, James Jude Courtney, Judy Greer, Andi Matichak…
-
Synopsis :
Interdit aux moins de 12 ans
Laurie Strode est de retour pour un affrontement final avec Michael Myers, le personnage masqué qui la hante depuis qu’elle a échappé de justesse à sa folie meurtrière le soir d’Halloween 40 ans plus tôt.
Nous voici arrivés au troisième reboot de la saga. C’est aussi le troisième film de la franchise à se nommer sobrement Halloween.
Sincèrement, avant de lancer cet opus, je me demandais sérieusement qu’est-ce qu’il allait apporter à la saga. En soi, le retour de Laurie Strode pour affronter une nouvelle fois Michael Myers en oubliant ce qui a été fait depuis le premier film, ça a déjà été fait dans Halloween : 20 ans après…
Bon, ce nouvel opus fait l’impasse sur Halloween : 20 ans après aussi, donc le public peut faire de même. Mais quand on connaît l’existence de 20 ans après, et qu’on l’aime bien (comme c’est mon cas), ça laisse un goût amer…
Malgré cela, j’ai vu de très bons retours sur cette nouvelle version d’Halloween, j’étais donc assez curieux de voir ce que ça allait donner. Et au final, ce n’est pas parfait, mais il y a tout de même de bonnes idées.
J’ai été assez surpris de voir le film remettre en question l’information selon laquelle Laurie Strode était en réalité la sœur cachée de Michael Myers. Sauf qu’avec du recul, c’est logique de remettre en question cette information, puisqu’elle provient d’Halloween 2 (qui est donc laissé de côté par ce nouvel épisode).
Ce qui me surprend un peu plus, c’est que lorsqu’un personnage affirme que Laurie Strode est la sœur de Michael Myers, personne ne réagit.
Et en fait, cet exemple que je viens de citer représente bien le film : plusieurs bonnes idées, mal gérées.
Si on enlève l’idée que Michael Myers cherche à tuer Laurie Strode à cause de leur lien de parenté, c’était une bonne idée de le montrer en train de commettre des meurtres pratiquement au hasard. Cela le rend encore plus imprévisible, et donc plus dangereux.
Sauf que du coup, j’ai du mal à comprendre pourquoi on se concentre tant sur sa rivalité avec Laurie Strode si ce n’était qu’une victime parmi d’autres…
De même, on nous montre que Laurie Strode s’est préparée (avec une organisation quasiment militaire) au retour de Michael Myers. Elle devient presque plus dangereuse que le tueur lui-même. Ce qui est d’ailleurs illustré par plusieurs séquences assez intelligentes qui viennent faire un effet miroir par rapport au premier film. On retrouve Michael Myers et Laurie Strode dans des situations similaires au premier épisode, mais en inversant leur rôle. C’est Laurie Strode qui finit par traquer Michael Myers. C’est elle qui se relève alors que Michael Myers pensait l’avoir tuée… Je pourrais citer encore plein d’exemples.
Sauf que la préparation de Laurie Strode paraît un peu excessive lorsqu’on réfléchit au contexte. Si on accepte le fait que tous les films après le premier Halloween sont mis de côté, on est sur un tueur en série, qui a tué 4 ou 5 personnes un soir, sans logique particulière dans ces meurtres, et dont la dernière victime a réussi à s’en sortir in extremis. Le tueur a ensuite été envoyé en hôpital psychiatrique et il n’en est pas ressorti depuis 40 ans… On peut donc se demander pourquoi tout le monde part du principe que le tueur cible uniquement Laurie Strode et pourquoi cette dernière s’est préparée à l’affronter de nouveau comme si c’était inéluctable…
Je trouve que ce dernier point reflète bien le problème d’une saga qui décide subitement d’oublier la quasi-totalité des films qui la compose… Cela annule beaucoup de défauts, mais aussi tout le développement que les personnages ont pu connaître au fil des années.
Donc, j’avoue que je sors de cet épisode avec un avis assez mitigé. Le film a beaucoup de bonnes idées. Malgré quelques clins d’oeil évidents, le récit fait en sorte de ne pas être qu’une simple redite du tout premier opus. Mais la plupart des idées sont mal exécutées ou mal amenées. On verra comment les deux suites arrivent à rebondir.
Film d’horreur américain, sorti en 2021, réalisé par David Gordon Green, avec Jamie Lee Curtis, James Jude Courtney, Judy Greer, Andi Matichak…
-
Synopsis :
Interdit aux moins de 12 ans avec avertissement
Laurie Strode, sa fille Karen et sa petite fille Allyson viennent d’abandonner le monstre au célèbre masque, enfermé dans le sous-sol de la maison dévorée par les flammes. Grièvement blessée, Laurie est transportée en urgence à l’Hôpital, avec la certitude qu’elle vient enfin de se débarrasser de celui qui la harcèle depuis toujours. Mais Michael Myers parvient à s’extirper du piège où Laurie l’avait enfermé et son bain de sang rituel recommence. Surmontant sa douleur pour se préparer à l’affronter encore une fois, elle va inspirer la ville entière qui décide de l’imiter et de se soulever pour exterminer ce fléau indestructible...
Second volet de la trilogie Halloween de David Gordon Green.
Est-ce que ça pose problème si je vous dis que ce Halloween Kills est sûrement l’un de mes épisodes préférés dans la saga ? Je l’ai même préféré au précédent du même réalisateur.
Déjà, le long-métrage s’ouvre sur une excellente scène d’introduction qui va reconnecter directement ce film au tout premier volet de la saga. D’ailleurs, si on pouvait avoir un doute sur la place du second volet d’Halloween dans la version de David Gordon Green, voir ce nouvel épisode réécrire totalement l’après-Halloween premier du nom nous confirme que le deuxième film, sorti en 1981, est totalement annulé.
Ce que j’ai surtout apprécié dans Halloween Kills, c’est sa réflexion autour de la peur qui traverse la société, qui se transforme en panique générale et qui va créer le chaos en rendant la population totalement folle.
Le film va finalement poser la question de savoir si les personnes qui veulent à tout prix tuer Michael Myers, sans se préoccuper d’éventuelles victimes collatérales, ne sont finalement pas aussi monstrueuses que Michael Myers lui-même.
De plus, Halloween Kills va accentuer l’idée proposée par l’épisode précédent selon laquelle Michael Myers choisit ses victimes au hasard et n’en a pas vraiment après Laurie Strode. D’ailleurs, je trouve que l’idée selon laquelle la connexion entre les deux personnages ne serait qu’une invention de journalistes afin de vendre du sensationnel est potentiellement assez méta par rapport à l’historique de la franchise.
En tout cas, pour ces deux points, je trouve que Halloween Kills est l’un des épisodes les plus intéressants dans cette saga.
On n’échappe évidemment pas à quelques facilités scénaristiques. Mais sincèrement, je trouve cet épisode très efficace, très intéressant mais aussi assez surprenant.
Je suis donc très content d’avoir vu cet Halloween Kills. C’est vraiment l’un de mes épisodes préférés de la saga.
Film d’horreur américain, sorti en 2022, réalisé par David Gordon Green, avec Jamie Lee Curtis, James Jude Courtney, Andi Matichak, Rohan Campbell…
-
Synopsis :
Interdit aux moins de 12 ans avec avertissement
Quatre ans après les événements d’Halloween Kills, Laurie vit désormais avec sa petite-fille Allyson et achève d’écrire ses mémoires. Michael Myers ne s’est pas manifesté ces derniers temps. Après avoir laissé l’ombre de Michael planer sur le cours de son existence pendant des décennies, elle a enfin décidé de s’affranchir de la peur et de la colère et de se tourner vers la vie. Mais lorsqu’un jeune homme, Corey Cunningham, est accusé d’avoir assassiné un garçon qu’il gardait, Laurie devra affronter une dernière fois les forces maléfiques qui lui échappent, dans un déferlement de violence et de terreur…
Et voilà le dernier film (actuellement, on ne sait pas de quoi l’avenir sera fait), de la saga Halloween.
Et je vous avoue que je suis assez embêté. Il y a de très bonnes idées dans ce dernier épisode. Malheureusement, le tout est gâché par un gros point noir.
Pour moi, LA bonne idée du film, c’est le personnage de Corey Cunningham, interprété par Rohan Campbell.
Un personnage brisé par la vie, qui va finir par trouver une forme d’inspiration dans la figure de Michael Myers (devenue quasiment légendaire depuis la fin d’Halloween Kills). Finalement, cette inspiration va devenir une obsession et il va complètement dérailler en s’inspirant de son modèle.
Sincèrement, pour un épilogue, comme l’est Halloween Ends en quelque sorte, je trouve que traiter l’héritage et l’impact psychologique qu’a eu le meurtrier Michael Myers sur la société d’Haddonfield (la ville où se déroule la saga), est une idée très intéressante. Surtout après Halloween Kills qui traitait de l’impact de la peur sur cette même société.
Je trouve que c’est encore plus fort de passer par un personnage en particulier. Un personnage dont la psychologie est tellement fragile que son obsession pour Michael Myers va finir par le rendre totalement fou.
Pour ceux qui connaissent, ça m’a un peu fait penser aux saisons 2 et 3 de la série Mr. Mercedes.
Le point qui m’a posé un sérieux problème, c’est le traitement de Michael Myers…
Il ne faut pas oublier que le tueur est toujours en vie à la fin de l’épisode précédent. Ce dernier volet devait donc apporter une conclusion à son histoire. Et sur ce point, clairement on s’aperçoit que le film ne savait pas quoi faire de Michael Myers…
On ne le voit finalement que très peu dans le film. Il est extrêmement diminué pendant une large partie du long-métrage. En fait, il ne redevient une véritable menace que dans la toute dernière partie du long-métrage. Et l’affrontement final entre Laurie Strode et Michael Myers est expédié, je dirais même qu’il est bâclé.
Ce qui est frustrant, il faut le dire. L’affrontement final entre ces deux personnages mythiques aurait dû transmettre beaucoup plus d'émotions et être beaucoup plus impactant.
Ou sinon, Michael Myers aurait dû réellement mourir dans Halloween Kills. Comme ça, cet épilogue se serait uniquement concentré sur le traumatisme vécu par les citoyens d’Haddonfield. Ce qui aurait clairement été pertinent par rapport aux thématiques traitées dans le film précédent.
Je suis donc assez mitigé vis-à-vis de cet ultime épisode d’Halloween. Il y avait d'excellentes idées dans le récit. Malheureusement, on ressort du film avec l’impression que la conclusion a été bâclée.
Merci d’avoir lu cet article, n’hésitez pas à laisser vos avis dans les commentaires ou par message, à le partager s'il vous a intéressé et à vous inscrire à la newsletter du blog afin de recevoir les articles en avant-première. Bonne journée !
Retrouvez Ciné-O-Max sur les réseaux sociaux :