Film dramatique britannique, sorti en 2022, réalisé par Kenneth Branagh, avec Jude Hill, Jamie Dornan, Caitriona Balfe, Ciarán Hinds…
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Synopsis :
Été 1969 : Buddy, 9 ans, sait parfaitement qui il est et à quel monde il appartient, celui de la classe ouvrière des quartiers nord de Belfast où il vit heureux, choyé et en sécurité.
Mais vers la fin des années 60, alors que le premier homme pose le pied sur la Lune et que la chaleur du mois d’août se fait encor e sentir, les rêves d’enfant de Buddy virent au cauchemar. La grogne sociale latente se transforme soudain en violence dans les rues du quartier. Buddy découvre le chaos et l’hystérie, un nouveau paysage urbain fait de barrières et de contrôles, et peuplé de bons et de méchants.
Bonjour tout le monde !
Nous nous retrouvons aujourd’hui pour rattraper le film Belfast.
Il s’agit donc du dernier film en date de Kenneth Branagh, sorti en France à peine un mois après Mort sur le Nil…
Mais Belfast a la particularité d’être librement inspiré de l’enfance de Kenneth Branagh lui-même, ou en tout cas d’une partie bien précise de son enfance, liée à un évènement historique important dans l’histoire du nord de l’Irlande et de la Grande-Bretagne.
La seconde particularité, c’est que le cinéaste a décidé de sortir son film en noir et blanc. Ce n’est pas un procédé novateur, Alfonso Cuarón avait fait exactement la même chose sur Roma, mais c’est intéressant de se rappeler que dans l’introduction de Mort sur le Nil, Kenneth Branagh s’était déjà essayé au noir et blanc, comme s’il avait fait un entrainement avant de passer au film entier.
Appréciant, en général, le travail de Kenneth Branagh, j’étais très curieux de voir ce long-métrage là.
N’ayant pas pu le voir au cinéma, j’ai donc rattrapé Belfast en VOD. Et je dois dire avoir bien apprécié ce film.
Nous allons donc suivre le jeune Buddy, un enfant de 9 ans, interprété par Jude Hill, grandement inspiré par Kenneth Branagh lui-même.
Cet enfant va donc vivre sa vie d’enfants, avec ses propres histoires d’enfants (entre sa famille, ses amis, son école et son 1er amour de jeunesse…). Mais son quotidien va être grandement chamboulé lorsqu’il va rencontrer la grande Histoire.
Alors, de quelle grande histoire parle-t-on ? Eh bien le film nous parle des « Troubles » qui ont eu lieu durant les années 60 en Irlande du Nord, une période de grande tension et de violences entre les protestants et les catholiques.
Je ne vais pas m’improviser professeur d’histoire ici, donc je vous invite à faire des recherches sur internet pour avoir un peu plus d’informations sur cette période (qui a continué jusque dans les années 2000 quand même !).
Mais pour être honnête, c’est une période de l’histoire de l’Irlande du Nord, et même de la Grande-Bretagne, dont je n’avais pas forcément connaissance, et qui a pourtant eu son importance. Donc déjà, avec ce sujet, le film a réussi à attirer mon intérêt et à le conserver durant toute sa durée.
Maintenant, il est vrai que se concentrer sur le quotidien d’un enfant pour raconter à travers ses yeux une période très importante de l’Histoire, ça n’a rien de particulièrement novateur. Cependant, je dois reconnaître que le fait que le récit soit raconté à travers les souvenirs d’enfance du réalisateur apporte au long-métrage une intensité dramatique et émotionnelle supplémentaire.
Et surtout, ça permet d’éviter au film de nous raconter cette histoire vraie comme une simple fiche Wikipédia. Encore une fois, je ne connaissais pas énormément cet évènement avant de voir le long-métrage, je n’ai pour autant pas eu l’impression de suivre un simple cours d’histoire académique sur le sujet.
Soyons honnêtes, le fait qu’on suive le récit à travers les souvenirs d’enfance du réalisateur, ça peut amener aussi quelques maladresses.
On voit bien que pour Kenneth Branagh ce sujet lui tient énormément à cœur, qu’il est passionné et qu’il aime énormément sa ville d’origine. Alors, en soi ce n’est pas un mal d’être réellement passionné par le sujet que l’on aborde. Cependant, je dois avouer qu’au début du film, j’ai eu l’impression de voir une sorte de spot publicitaire de l’office du tourisme pour nous inviter à venir visiter Belfast…
La scène d’introduction ne faisait pas très cinématographique pour le coup. Par contre, la transition entre cette ouverture en couleur et le début réel du récit en noir et blanc était plutôt bien réalisée je trouve.
Autrement, j’ai trouvé la mise en scène très bonne. J’ai vu que certaines personnes lui reprochaient son aspect trop théâtral par moments… Ce n’est pas faux, maintenant, je n’en parlerai pas comme un défaut. Ça fait partie de la patte du réalisateur (on commence à avoir l’habitude avec lui), et dans le fond pourquoi pas, ça amène des séquences assez impressionnantes malgré une direction artistique pourtant très sobre.
Il y a un certain contraste entre des passages rappelant énormément le style des films des années 60 (ça tombe bien, puisque Belfast se déroule dans les années 60) et d’autres passages faisant appel à des techniques de mises en scène beaucoup plus modernes.
La gestion du noir et blanc n’a rien de particulièrement sensationnelle. J’ai cependant bien aimé les quelques touches de couleurs qui vont tout de même être présentes dans le film à des moments bien choisis (je ne parle pas de l’introduction), venant rappeler une autre passion de Kenneth Branagh : la mise en scène (au cinéma ou au théâtre).
De manière générale le casting est très bon. J’ai eu un coup de cœur particulier pour le couple formé par les grands-parents du jeune Buddy, qui sont joués par Judi Dench et Ciarán Hinds.
Voilà ce que j’avais à dire sur Belfast. J’ai trouvé que c’était un très beau film. Alors oui, il peut y avoir quelques petites maladresses lorsque Kenneth Branagh se laisse dépasser par sa passion pour son sujet. Mais hormis ça, je suis très satisfait de ce que j’ai vu. Le long-métrage est très intéressant, plutôt bien réalisé, bien construit, avec beaucoup d’émotion, et porté par un casting plus que correct. J’ai donc beaucoup apprécié Belfast, je vous le recommande vivement. Il est actuellement disponible en VOD.
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